Le gouvernement veut tripler le nombre de bornes de recharge pour les voitures électriques, pour passer de 2,5 millions à 7 millions.
Pour y parvenir, une des pistes est d’en installer massivement dans les copropriétés.
Mais un simple point de recharge au pied d’un immeuble, c’est en réalité très complexe.
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Initiatives environnementales
Une borne de recharge au pied d’un immeuble, comme celle que l’on voit dans le reportage du 20H ci-dessus, ça a l’air simple. Mais c’est en fait très rare en France. La raison première, c’est qu’en installer une en extérieur coûte très cher. Il faut d’abord creuser, puis bétonner, une opération parfois complexe et des coûts qui rebutent les candidats.
Pour éviter cela, l’entreprise rencontrée par notre équipe a dû innover. « Dans cette goulotte renforcée, on a fait passer notre câble principal d’alimentation. Il va d’un bout à l’autre du parking, donc il y a un réel gain économique à l’installation », montre à la caméra de TF1 le chargé d’affaires de la société Waat.
Un coût pris partiellement en charge par l’État
Combien cela a-t-il coûté à la copropriété ? Pas un centime. C’est l’État qui a financé l’installation de l’équipement. Mais ce sont ensuite les propriétaires d’une voiture électrique, comme Adeline, qui ont dû mettre la main à la poche pour brancher leur borne sur l’installation. Environ 1500 euros, une somme qu’elle ne regrette pas aujourd’hui, et qui s’approche du prix payé pour une borne en maison individuelle. « Ici, il y en avait très peu [de bornes], celles des communes étaient souvent en panne, les recharges étaient un peu plus chères. Mais maintenant, on est complètement indépendants », apprécie-t-elle. Dans son parking, le plein lui revient à 7 euros, contre 20 en moyenne, selon elle, sur une borne publique.
En extérieur comme en intérieur, ces chantiers se multiplient partout en France (nouvelle fenêtre). Comme cet autre, dans le parking souterrain d’une résidence à Aix-en-Provence, où les opérateurs sont en train d’installer un boîtier qu’ils relient au réseau électrique. Il permettra aux futures bornes d’être opérationnelles, mais cela va prendre un peu de temps. « Entre le moment où le contrat est signé et le moment où on intervient sur le poste, il faut compter 3 à 6 mois », confirme Christophe Del Giacco, président de la société E-RNER. La raison principale, ce sont des raccordements au réseau public de l’électricité, souvent très longs. Les procédures des copropriétés (nouvelle fenêtre), où l’installation d’une borne requiert la majorité alors que les demandeurs de bornes électriques sont généralement minoritaires, restent un autre frein majeur à l’installation.
La France compte aujourd’hui environ 2,5 millions de bornes de recharge électrique, dont plus de 150.000 sont accessibles au public. Dix mille bornes électriques ont déjà été installées dans des immeubles, et 20.000 autres devraient suivre dans les prochains mois.