Mercredi 30 octobre, le Conseil d’Etat a débouté des associations qui l’avaient saisi après que le grand rabbin de France avait allumé une bougie de Hanoukka à l’Elysée en 2023, une affaire qui avait suscité une vive polémique sur une possible atteinte à la laïcité.

La Ligue des droits de l’homme (LDH) et l’Association des libres penseurs de France demandaient au Conseil d’Etat « d’annuler la décision par laquelle le président de la République aurait autorisé la tenue » de cette cérémonie à l’Elysée, le 7 décembre 2023.

Pour la plus haute juridiction administrative, « il n’est pas contesté qu’à l’occasion de l’organisation d’une réception dans le palais de l’Elysée, (…) le grand rabbin de France a allumé une bougie et qu’une partie de l’assistance a entonné un hymne en hébreu ».

Mais « il ne ressort pas des pièces du dossier que le président de la République aurait pris une décision autorisant la tenue d’une cérémonie religieuse », ajoute le Conseil d’Etat, selon qui « les conclusions tendant à son annulation sont irrecevables ». Les requêtes des plaignants « doivent être rejetées », ajoute la décision.

Lors de l’audience, le 26 septembre, le rapporteur public avait souligné que la requête « n’a pas l’objet que les requérants aimeraient lui donner » car « il n’existe pas de décision administrative d’allumer la bougie ».

Le 7 décembre 2023, Emmanuel Macron avait reçu un prix récompensant sa lutte contre l’antisémitisme. A cette occasion, le grand rabbin de France, Haïm Korsia, avait allumé la première bougie de Hanoukka dans la salle des fêtes de l’Elysée.

Cette célébration avait suscité de vives critiques, y compris au sein de la communauté juive, sur ce qui a été perçu comme une atteinte à la laïcité, principe hérité de la loi de 1905 sur la séparation entre l’Etat et les Eglises.

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Le Monde avec AFP

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