• Brandt est le dernier fabricant d’électroménagers en France.
  • En difficulté financière, il a été placé en redressement judiciaire mercredi.
  • Les emplois de 750 salariés sont menacés.

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« Made in France »

Le groupe Brandt, qui regroupe les marques Vedette, Sauter et De Dietrich, a été placé en redressement judiciaire le 1er octobre. L’entreprise centenaire, créée dans l’Hexagone, a connu son succès pendant les Trente Glorieuses avant de prospérer pour devenir l’un des symboles du « Made in France ». Depuis 1924, la marque a toujours produit de l’électroménager en France, à l’inverse d’autres géants industriels comme Whirlpool ou Moulinex.

Son placement en redressement judiciaire doit favoriser l’arrivée d’un « partenaire » pour « accompagner le développement de l’entreprise, répondre au besoin de financement de son activité et de ses échéances bancaires et faire face à la conjoncture de marché extrêmement difficile », a indiqué le groupe. Si l’entreprise ne trouve pas de repreneur, ses deux usines, situées à Orléans et Vendôme (Loir-et-Cher), devront mettre la clé sous la porte. Ce sont ainsi les emplois de 750 salariés qui sont menacés. Plusieurs pistes « assez sérieuses » sont étudiées.

Le groupe Brandt est « la victime collatérale de la crise de l’immobilier parce que comme on vend moins d’appartements, on déménage moins. Et c’est quand on déménage surtout qu’on achète de l’électroménager et cela s’est traduit par une baisse des ventes », explique Catherine André, éditorialiste économie de LCI, samedi 4 octobre. 

Toutefois, la crise du fabricant est bien plus profonde. « Produire du gros électroménager en France, c’est devenu une mission impossible. Tout comme d’être compétitif par rapport à la concurrence chinoise, par rapport à la concurrence des pays de l’Est », ajoute la spécialiste. Une situation aggravée par la désindustrialisation du pays : « En France, on cumule des handicaps : on a le coût de la main-d’œuvre qui est très élevé, de la fiscalité, un tissu de sous-traitants qui s’est réduit année après année », résume Catherine André.

Emma ALLAMAND

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