L’ex-président brésilien Jair Bolsonaro a crié au « déni de démocratie », dimanche, devant ses partisans réunis sur la plage de Copacabana, à Rio.
Le dirigeant de 69 ans, qui pourrait faire face à un procès pour un projet présumé de coup d’État, a été déclaré inéligible de tout mandat jusqu’en 2030.

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Brésil : des partisans de Bolsonaro envahissent les lieux de pouvoir

Il rêve d’un comeback à la Donald Trump. Menacé d’un procès pour un projet présumé de coup d’État et inéligible jusqu’en 2030, l’ex-président brésilien, Jair Bolsonaro, a dénoncé, dimanche 16 mars, devant des milliers de partisans massés au bord de la plage de Copacabana, à Rio, le fait qu’il soit empêché de briguer un nouveau mandat l’an prochain.

« Je veux dire à ceux qui ne m’aiment pas à Brasilia : des élections sans Bolsonaro, c’est le déni de la démocratie au Brésil », a-t-il lancé, maillot de l’équipe nationale sur les épaules et juché sur une estrade à laquelle était collée une affiche montrant Donald Trump, le poing brandi, après la tentative d’assassinat à laquelle il a réchappé lors d’un meeting à Butler, en Pennsylvanie, en juillet 2024.

Les émeutes du 8 janvier 2023 à Brasilia, durant lesquelles des milliers de sympathisants bolsonaristes avaient pris d’assaut et saccagé le palais présidentiel, le Parlement et le siège de la Cour suprême, une semaine après l’investiture de Lula, ont poussé le parquet à l’inculper en février pour un projet présumé de coup d’État afin de se maintenir au pouvoir. Il est accusé d’être le leader d’une « organisation criminelle » ayant conspiré de longue date à cette fin et encourt une peine cumulée dépassant 40 ans de prison.

Pour le moment, je suis candidat

Jair Bolsonaro, ancien président du Brésil

Cette semaine, le parquet a réfuté les arguments de la défense, qui estimait notamment que la Cour suprême n’était pas compétente pour le juger, aux côtés de 33 autres personnes, dont d’anciens ministres et des hauts gradés. Le 25 mars, la haute juridiction décidera s’il existe des éléments suffisants pour permettre l’ouverture d’un procès.

Se disant victime d’une « persécution » politique pour l’empêcher d’être candidat à la présidentielle de 2026, le dirigeant de 69 ans a été déclaré inéligible jusqu’en 2030 pour ses attaques sans preuve contre le système d’urnes électroniques brésilien. Il espère toutefois faire annuler cette condamnation, ou raccourcir sa peine, pour briguer un second mandat. « Pour le moment, je suis candidat, a-t-il martelé en milieu de semaine. Pourquoi je devrais me priver de mon capital politique pour apporter mon soutien (à un autre candidat) ? Je vais attendre le bon moment ».


Y.R. avec AFP

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