• Lundi 4 août, Jair Bolsonaro a été assigné à résidence avant même l’issue de son procès pour tentative présumée de coup d’État, où il encourt plus de 40 ans de prison.
  • En cause : des interventions à distance de l’ex-président lors de manifestations dimanche à travers le Brésil.

L’ancien chef d’État, déjà inéligible jusqu’en 2030, se retrouve entravé comme jamais. Lundi 4 août, Jair Bolsonaro a été assigné à résidence avant même l’issue de son procès pour tentative présumée de coup d’État, où il encourt plus de quarante ans de prison. Motif de son assignation à résidence : des interventions à distance de l’ex-président lors de manifestations dimanche au Brésil, qui ont été ensuite relayées par des personnalités de son camp sur les réseaux sociaux. 

L’assignation à résidence de Jair Bolsonaro, désormais confiné chez lui à Brasilia, a été prise par le juge Alexandre de Moraes, son ennemi intime en charge de son procès à la Cour suprême. Tout nouveau faux pas entraînera « immédiatement un ordre de détention provisoire », a averti le magistrat.

Une sanction intervenant malgré le soutien du président américain Donald Trump, qui a lancé une guerre commerciale contre le Brésil en représailles à une supposée « chasse aux sorcières » contre son allié. De son côté, le Département d’État a condamné cette dernière mesure : « Laissez Bolsonaro parler ! », a-t-il écrit sur X. 

Issue du procès dans les prochaines semaines

Le champion du courant conservateur dans la première puissance économique d’Amérique latine doit connaître l’épilogue de son procès historique dans les prochaines semaines. Avec sept de ses collaborateurs, il est accusé d’avoir tenté d’assurer son « maintien autoritaire au pouvoir » malgré sa défaite face au président actuel de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva, en 2022. 

Visé par une enquête pour obstruction présumée à son procès, il était contraint dans ce cadre depuis la mi-juillet de porter un bracelet électronique et de rester chez lui soir et week-end. Il lui était aussi interdit de s’exprimer sur les réseaux sociaux, directement ou par le biais de tiers.

Lundi, lui a également été interdite toute utilisation d’un téléphone mobile. Plusieurs appareils ont été saisis chez lui, a annoncé la police. « La justice est aveugle, mais elle n’est pas idiote », a martelé le juge Moraes. Drapeau brésilien sur les épaules ou à la main, plusieurs dizaines de partisans de Jair Bolsonaro se sont rassemblés lundi soir à Brasilia, encouragés par un concert de klaxons d’autres sympathisants. 

M.T avec AFP

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