L’ancien président brésilien Jair Bolsonaro a été hospitalisé le 13 avril pour résorber une occlusion intestinale liée aux séquelles d’un attentat à l’arme blanche en 2018.
Ce jeudi, son équipe médicale a indiqué que son état de santé s’était aggravé et que de nouveaux examens seraient effectués.

La santé de l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro, toujours hospitalisé après une longue chirurgie à l’abdomen, s’est aggravée et de nouveaux examens seront effectués, a annoncé jeudi 24 avril son équipe médicale. Le leader d’extrême droite, âgé de 70 ans, « a présenté une aggravation clinique, une élévation de la pression artérielle et une dégradation des résultats de tests hépatiques », a indiqué dans un bulletin l’hôpital DF Star, où il est en convalescence depuis mi-avril.

L’ancien chef de l’État, qui est toujours dans l’unité de soins intensifs, et devait subir de nouveaux examens jeudi, ont ajouté les médecins. 

Bolsonaro en colère mercredi contre une employée judiciaire

Ce nouvel épisode médical survient après deux journées intenses à l’hôpital pour M. Bolsonaro, qui a dû subir une opération le 13 avril pour résorber une occlusion intestinale liée aux séquelles d’un attentat à l’arme blanche en pleine campagne présidentielle en 2018.

Mercredi, il s’est mis en colère face à la visite à l’hôpital d’une employée judiciaire chargée de lui remettre une notification provenant de la Cour suprême fédérale. « J’ai cinq jours pour présenter ma défense ? Cinq jours ? », s’est indigné l’ancien président auprès de la fonctionnaire, selon une vidéo diffusée sur son compte X. « Vous avez conscience que vous êtes dans une unité de soins intensifs ? », a-t-il ajouté.

La veille, Jair Bolsonaro était apparu pendant près d’une heure dans un direct sur YouTube en compagnie de trois de ses fils et de l’ancien champion brésilien de Formule 1 Nelson Piquet. Les médecins ont recommandé qu’il ne reçoive pas de visites.

« La diffusion du direct réalisé par l’ex-président (…) a démontré la possibilité qu’il soit cité et notifié aujourd’hui », a indiqué mercredi la Cour suprême dans un message à l’AFP. Cette dernière a donné un délai de cinq jours à l’ancien président pour « présenter sa défense préliminaire ».

Fin mars, la plus haute instance du pays a décidé d’ouvrir un procès contre lui pour une tentative présumée de coup d’État qu’il aurait ourdie pour contrer sa défaite électorale de 2022 face à son rival de gauche Luiz Inacio Lula da Silva. Le parquet accuse M. Bolsonaro d’être le « leader d’une organisation criminelle » ayant conspiré de longue date pour « garantir son maintien au pouvoir ». L’ex-président clame son innocence, se disant victime de « persécution » politique.

S’il est reconnu coupable, il pourrait être condamné à une peine pouvant aller jusqu’à 40 ans de prison. La Cour suprême n’a pas encore fixé de date pour la prochaine étape du procès. 

La rédaction de TF1info avec AFP

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