La réussite au brevet, qui se déroule cette semaine pour les collégiens, ne conditionne pas pour l’heure le passage en seconde.
Mais cela ne devrait plus être le cas à partir de la session 2025.
Les élèves qui ne l’obtiendront pas devront alors rejoindre une classe « prépa-seconde », expérimentée dès la rentrée prochaine dans une centaine de lycées.

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Brevet 2023 : les résultats

C’est l’une des nouveautés annoncées dans le cadre du « Choc des savoirs » initié par Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation nationale. En faisant part, en décembre dernier, de sa volonté de réformer le Diplôme national du brevet (DNB) pour renforcer son « exigence »,  ce dernier avait notamment expliqué que son obtention « conditionnerait », à partir de la session 2025, « l’accès direct au lycée ». Si la réussite à cet examen, dont l’ancêtre (le BEPC) a été créé en 1947 et qui se déroule en 2024 les 1er et 2 juillet, n’est pour l’heure pas nécessaire pour poursuivre sa scolarité, quelle que soit la voie envisagée pour la poursuite d’études, professionnelle ou générale, cela devrait donc changer bientôt. 

Les élèves qui n’obtiendront pas leur brevet, devront alors rejoindre une classe « prépa-seconde ». Ce dispositif doit être expérimenté dès la rentrée prochaine dans une centaine de lycées français, à raison d’au moins un par département, et ce sur la base du volontariat.

« Consolider les acquis »

Plus en détails, ces classes qui ne consistent donc ni en un redoublement de la troisième, ni en une seconde ordinaire, ont pour objectif, de « consolider les acquis » du collège, de « préparer à la classe de seconde envisagée en familiarisant les élèves aux pratiques et aux méthodes du lycée » et de « confirmer ou mieux définir le projet d’orientation », peut-on lire sur le site du ministère. Les élèves concernés auront la possibilité d’y candidater une fois les résultats de l’examen connus. Concrètement, les élèves volontaires pour l’année 2024-2025 se verront proposer 27 heures de cours hebdomadaires, dont sept heures d’« enseignements méthodologiques et préparatoires à la suite du parcours », ainsi que du français, des mathématiques, de l’histoire-géographie ou encore des sciences, selon les informations de franceinfo

Ces classes pourront accueillir « ensemble de futurs élèves de seconde des voies générale et technologique comme de la voie professionnelle », est-il également précisé dans la foire aux questions ministérielle. Le ministère préconise en outre un effectif réduit de 25 élèves maximum, mais cela n’est toutefois pas une obligation. 

À l’issue de cette année, les lycéens qui le souhaitent auront la possibilité de repasser le brevet, sans que cela ne soit obligatoire. Après avoir reçu une attestation de fin de cycle, ils pourront ensuite intégrer une classe de seconde ordinaire ou se réorienter.

À noter toutefois que la généralisation de ce dispositif de « prépa-seconde », prévue l’année prochaine, doit encore être entérinée, tout comme la réforme de l’examen en lui-même, prévue pour la session 2025. Or, les textes prévoyant cette réforme, qui devaient être examinés lors d’un conseil supérieur de l’éducation (CSE) le 4 juillet, « ont été retirés », selon Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat des collèges et lycées. « Nous n’avons donc toujours pas l’architecture du nouveau brevet », a-t-elle dit à l’AFP. « Tout est très incertain en raison du contexte politique », a relevé Jérôme Fournier, secrétaire national du syndicat SE-Unsa. « Rien n’est encore gravé dans le marbre. »


A. LG avec AFP

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