
La campagne de prévention de la bronchiolite chez les nourrissons va démarrer le 1er septembre en métropole et dans une large partie de l’outre-mer, et durer jusqu’en début d’année prochaine, a annoncé le ministère de la santé jeudi 28 août.
Commencée environ deux semaines plus tôt que la saison passée, la campagne s’articulera autour des deux mêmes traitements : pour les nouveau-nés et les enfants de moins de 1 an, le Beyfortus (nirsevimab), un anticorps de synthèse injectable développé par AstraZeneca et commercialisé par Sanofi, et pour les femmes enceintes, le vaccin Abrysvo de Pfizer, qui s’administre en fin de grossesse.
Ce ne peut être que l’un ou l’autre, sauf pour une mère à qui on a administré de l’Abrysvo mais qui a accouché beaucoup plus vite que prévu sans avoir eu le temps de transmettre les anticorps à son bébé.
La bronchiolite est due principalement au virus respiratoire syncytial (VRS), saisonnier. Généralement bénigne, la maladie peut entraîner des complications graves nécessitant une hospitalisation. Elle reste la première cause d’hospitalisation des nourrissons de moins de 1 an. L’arrivée des traitements préventifs a cependant contribué à changer la donne ces dernières années.
« Forte adhésion » de la population
Pour la saison 2024-2025 dans l’Hexagone, l’épidémie de bronchiolite, de mi-novembre à mi-janvier, a été « de plus courte durée (huit semaines) et de plus faible intensité que les précédentes épidémies, avant la mise en place de l’immunisation des enfants et de la vaccination maternelle, notamment chez les nourrissons de moins de 3 mois », note ainsi le ministère. Fin février 2025, environ 352 000 doses de Beyfortus avaient été prises en charge par l’Assurance-maladie, et plus de 91 000 vaccins Abrysvo, marque d’« une forte adhésion », selon son communiqué.
Pour la nouvelle saison, les enfants nés à partir du 1er septembre et jusqu’à la fin de la campagne pourront recevoir une dose de Beyfortus en maternité quelques jours après la naissance. Le traitement sera alors pris en charge intégralement et sans avance de frais.
Pour les enfants nés entre février et août 2025, un rattrapage sera possible en médecine de ville. Dans ce cas, le traitement n’est remboursé qu’à 30 % par l’Assurance-maladie, mais peut l’être intégralement avec la C2S (complémentaire santé solidarité) ou l’aide médicale de l’Etat (AME). Le reste à charge varie, sinon, selon la mutuelle, si les parents en ont une. Pour les femmes enceintes souhaitant se faire vacciner (au huitième mois), le vaccin Abrysvo est pris en charge à 100 %.
Les parents et l’entourage des bébés sont aussi invités à des gestes de prévention simples pour limiter la transmission du virus.