Les ministres de l’intérieur et de la justice, Bruno Retailleau et Gérald Darmanin, à Nanterre, le 14 mai 2025.

Quand un tandem se mue en duel. Entre le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, et le garde des sceaux, Gérald Darmanin, la compétition politique a repris ses droits dans le creux de l’été. Le premier a multiplié les déplacements sur les foyers d’incendie qui ont proliféré dans le sud de la France. Et devait achever, samedi 23 août, un déplacement de trois jours à la Guadeloupe et à la Martinique consacré à la lutte contre le narcotrafic.

De la même façon, le second n’a pas ménagé ses efforts pour promouvoir sa politique pénale « de fermeté », tenant le décompte des transferts de détenus vers la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), où doit être regroupée à terme la centaine de narcotrafiquants les plus dangereux du pays. L’ancien maire de Tourcoing (Nord) finalise également la rédaction de son projet de loi visant à assurer une « sanction utile, rapide et effective » (SURE), un texte imaginé pour engager une « révolution pénale » par la refonte de l’échelle des peines et l’instauration de condamnations minimales.

Après le pas de deux coordonné des premiers mois, les deux hommes prennent désormais le soin de marquer leur territoire, non sans arrière-pensées. Car l’un comme l’autre, depuis les places Beauvau et Vendôme, ont trouvé au sein du gouvernement de François Bayrou, au bail incertain, un tremplin vers une place en pole position dans la course à l’élection présidentielle de 2027.

Il vous reste 81.13% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version