Bruno Retailleau était l’invité du 20H de TF1 ce lundi.
En reprenant ce portefeuille très convoité, le nouveau ministre de l’Intérieur va devoir gérer nombre de dossiers chauds.
Notamment celui de l’immigration qu’il entend faire baisser « par tous les moyens ».

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Le nouveau ministre de l’Intérieur veut rétablir l’ordre. Un souhait qu’il a répété trois fois lors de sa prise de fonction officielle ce lundi et qu’il a réitéré ce soir dans le 20H de TF1. Sur le dossier brûlant de l’immigration clandestine, Bruno Retailleau a indiqué vouloir « prendre tous les moyens » pour faire « baisser l’immigration en France ». Pour ce faire, l’ancien chef des sénateurs LR, figure de la droite conservatrice et tenant d’une ligne dure sur l’immigration, va « réunir dans quelques jours les dix préfets des dix départements où il y a le plus de désordre migratoire pour leur demander d’expulser plus et de régulariser moins », dit-il dans la vidéo ci-dessus. « Ils me diront aussi quels sont les trous dans la raquette », a-t-il précisé, avant d’ajouter : « Avec le pouvoir réglementaire, je peux aller assez loin ». 

On peut constituer une sorte d’alliance avec les pays qui veulent plus de fermeté sur l’immigration.

Bruno Retailleau

« J’ai un objectif, parce que comme des millions de Français, je pense que l’immigration massive, ça n’est pas une chance pour la France et ça n’est même pas une chance pour ces migrants qu’on envoie parfois périr en pleine mer », a-t-il affirmé. Cela passe tout d’abord par une réforme de l’Aide médicale d’État (AME), selon lui. « On a un souci, c’est que nous sommes un des pays européens qui a donné le plus d’avantages. Et moi, je ne veux pas que la France se singularise, que la France soit le pays le plus attractif d’Europe pour un certain nombre de prestations sociales, d’accès aux soins », a-t-il insisté.

Bruno Retailleau veut aussi « ne pas s’interdire de faire des textes, de faire une loi ». « Nous avions eu 35 articles qui avaient été censurés par le Conseil constitutionnel. Pas pour des questions de fond, mais de forme », a-t-il détaillé, précisant qu’il faudrait rétablir « le délit de séjour irrégulier », qui a été supprimé par François Hollande. « Je suis désolé, quand on entre illégalement en France, c’est contre la loi », a-t-il martelé.

Pour autant, le nouveau ministre de l’Intérieur va-t-il s’inspirer de l’Allemagne qui a rétabli des contrôles à ses frontières ? « On va aller voir jusqu’où on peut aller », a-t-il répondu. « Mais plus important encore, je pense qu’on peut constituer une sorte d’alliance avec les pays qui veulent plus de fermeté sur l’immigration pour revoir des textes européens qui aujourd’hui ne sont plus du tout adaptés. Je pense par exemple à la directive ‘retour’. Elle a été conçue il y a une vingtaine d’années. Tout a changé et parce que tout a changé, il faut aussi changer les règles européennes », a-t-il argué.

Quant aux OQTF, les obligations de quitter le territoire, dont seules 7 % sont appliquées, Bruno Retailleau pense qu’il y « a eu des abus ». Et de souligner : « Il y a eu des amendements, dont des amendements Bruno Retailleau, qui ont permis, sur les OQTF et sur les expulsions, de lever beaucoup de freins. On a rectifié les choses, désormais, il faut amplifier en s’appuyant sur des textes », a-t-il plaidé.

Il s’est enfin dit favorable à l’idée que le gouvernement revienne sur certains accords avec l’Algérie, qui facilitent la venue sur le territoire de ressortissants algériens, ou de « faire des accords avec les pays du Maghreb pour qu’il puisse y avoir une rétention de l’immigration ».


V. F

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