
Soit ils critiquent l’exécutif en face, soit ils lui tournent le dos, tant leur colère déborde. Les syndicats sont d’une humeur massacrante depuis que le premier ministre, François Bayrou, a présenté, le 15 juillet, son plan pour désendetter la France et pour demander aux actifs de travailler davantage. Démonstration vient d’en être apportée par la CFDT, la première organisation de salariés : lundi 21 juillet, sa secrétaire générale, Marylise Léon, a éreinté la politique « profondément injuste » du gouvernement, qui va provoquer un « carnage total » avec son nouveau projet de réforme de l’assurance-chômage. Une diatribe dans laquelle se retrouvent tous les homologues de la responsable cédétiste.
Les propos de Mme Léon retiennent d’autant plus l’attention qu’ils ont été prononcés juste après un tête-à-tête qu’elle a eu, lundi matin, avec Astrid Panosyan-Bouvet. La ministre du travail l’avait conviée à un temps d’échange afin de commencer à préparer les trois négociations annoncées le 15 juillet par le pouvoir en place : celle sur la suppression de deux jours fériés, celle sur le durcissement des règles d’indemnisation des demandeurs d’emploi et celle qui vise à améliorer le fonctionnement du marché du travail (avec un volet sur la flexibilisation des relations entre les patrons et leurs personnels).
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