• Invité sur TF1 ce mardi, le député RN Jean-Philippe Tanguy s’est montré ouvert à l’idée de ne pas censurer le budget de Sébastien Lecornu.
  • Une condition doit toutefois être respectée par le Premier ministre : « baisser les impôts sur les classes moyennes et populaires, sur ceux qui travaillent, et les dépenses ».

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Le budget 2026 que présentera Sébastien Lecornu a-t-il une chance de ne pas être censuré ? Depuis plusieurs jours, les regards sont tournés vers le Parti socialiste, qui réclame notamment des mesures de justice fiscale pour ne pas renverser le Premier ministre. Mais l’ex-ministre des Armées pourrait aussi bénéficier de l’aval du Rassemblement national. Invité sur TF1 ce mardi 30 septembre, le député Jean-Philippe Tanguy a confirmé que son parti ne votera pas forcément la censure.

Nous ne censurons pas pour censurer

Jean-Philippe Tanguy sur TF1

« S’il y a une rupture, si ce n’est plus le programme d’Emmanuel Macron, mais de Marine Le Pen qui est appliqué, on ne va pas se priver de s’en satisfaire », a-t-il affirmé sur le plateau de « Bonjour ! La Matinale TF1 » (voir vidéo en tête de cet article). « Nous sommes de bonne composition, si on fait ce qu’on demande… Nous ne censurons pas pour censurer, ni pour faire oublier qu’on a voté pour Emmanuel Macron comme la gauche. »

Lui exige toutefois plusieurs garanties. Parmi elles, des « baisses d’impôts sur les classes moyennes et populaires » et plus globalement « sur ceux qui travaillent », ainsi que « des baisses de dépenses à côté ». Des demandes proches des propos tenus lundi par Sébastien Lecornu devant ses alliés du socle commun. D’après des participants, le Premier ministre souhaite baisser des impôts « en faveur du travail » – ce que demande aussi le Parti socialiste -, en insistant sur le fait que « tout débat sur la fiscalité doit aller de pair avec la baisse réelle des dépenses publiques ».

« On verra concrètement », tempère Jean-Philippe Tanguy. Le député de la Somme ne veut se baser que sur les actes et non sur les paroles. « Ce serait miraculeux » que le gouvernement baisse les impôts et les dépenses, estime celui qui martèle le besoin « d’économies ». « L’année dernière, nous ne nous étions pas opposés » à la surtaxe exceptionnelle sur les entreprises, qui « peut être nécessaire compte tenu de l’état des finances publiques », rappelle-t-il. « Mais où sont les économies ? »

I.N

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