• Le Premier ministre a indiqué lundi à ses alliés du socle commun que son futur gouvernement fera des « propositions » de baise d’impôts, « notamment en faveur du travail ».
  • Des premières orientations alors que Sébastien Lecornu chercher toujours à former un gouvernement qui ne serait pas censuré.
  • Il pourrait d’ailleurs proposer dans les prochains jours un accord à la droite.

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La page Bayrou se tourne, Sébastien Lecornu nouveau Premier ministre

Sébastien Lecornu poursuit sa semaine décisive à Matignon. Le Premier ministre, resté discret depuis sa nomination le 9 septembre, tente toujours de trouver les compromis qui permettront au gouvernement qu’il doit former d’éviter la censure à l’Assemblée nationale. Plusieurs responsables du bloc central envisageaient, lundi 29 septembre, une nomination dans les prochains jours. Le Premier ministre avait promis vendredi de dévoiler son gouvernement « avant le début des travaux parlementaires », qui démarrent mercredi à l’Assemblée. Mais cette date n’a pas été confirmée par Matignon. 

En attendant, Sébastien Lecornu a revu lundi les chefs de parti et de groupe parlementaire du socle commun. Et le locataire de Matignon a quelque peu précisé sa feuille de route. Son futur gouvernement fera des « propositions » de baisse d’impôts « notamment en faveur du travail », alors que les socialistes réclament entre autres une baisse ciblée de la Contribution sociale généralisée (CSG), ont rapporté des participants à l’AFP. Le Premier ministre a par ailleurs demandé à ses interlocuteurs d’être « ouverts au débat sur la justice fiscale » et à un « juste partage de l’effort ». Avec une « limite » : « Ne pas abîmer croissance et emploi », a-t-il prévenu, selon ces participants.

Une donnée qui pourrait peser alors que le fidèle d’Emmanuel Macron pourrait proposer un accord de gouvernement écrit à la droite d’ici quelques jours, selon une information du Figaro (nouvelle fenêtre), confirmée à TF1-LCI par un responsable LR. Car ce lundi matin, le Premier ministre a aussi reçu les chefs de groupe LR à l’Assemblée nationale et au Sénat, ainsi que le président du Sénat, Gérard Larcher et le président du parti, Bruno Retailleau.

À l’issue de ces discussions matinales à Matignon, et avant le déjeuner avec les chefs de parti du « socle commun », Sébastien Lecornu aurait affirmé vouloir leur transmettre un engagement écrit sur les points de consensus qui permettraient de dégager une majorité de gouvernement.

Fiscalité

Le Premier ministre aurait ainsi promis, comme le réclame la droite, de ne pas augmenter les impôts sans trouver d’économies au moins équivalentes, dans une perspective générale de baisse des dépenses publiques. Les Républicains ont fixé comme « ligne rouge » de ne pas recourir à l’ISF, ni à une éventuelle taxe sur les ultra-riches, ni même à l' »IFF » proposé par le Rassemblement national, qui taxerait la fortune financière. Hors de question, non plus, de revenir sur l’âge de départ à la retraite, même si LR concède que la gestion des retraites doit revenir aux partenaires sociaux.

Des conditions qui permettraient d’éviter la censure ? Peut-être d’autant que Sébastien Lecornu s’est aussi dit ouvert à une évolution de l’Aide médicale d’État, destinée aux étrangers. Une demande cette fois du RN qui veut voir réduite à une aide d’urgence. Mais tout ceci pourrait être insuffisant alors que des députés LFI ont promis le dépôt rapide d’une mention de censure, dont le spectre, avec une éventuellement dissolution de l’Assemblée, plane de nouveau sur le gouvernement, moins d’un mois après la chute de François Bayrou, renversé le 8 septembre après avoir sollicité la confiance des députés, et moins d’un an après la censure de Michel Barnier (4 décembre).

F.Se

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