Le premier ministre, François Bayrou, et le président de la République, Emmanuel Macron, à l’Elysée, le 12 juillet 2025.

Un effort de 40 milliards d’euros. La somme, ronde, massive, impressionnante, est devenue un fétiche politique. Trois mois maintenant que François Bayrou et ses ministres évoquent sans cesse ces milliards, qu’ils les brandissent comme la preuve ultime tant du caractère critique de la situation budgétaire que de leur propre volontarisme. Mardi 15 juillet, les annonces du premier ministre devront justement donner les orientations pour le budget de 2026 afin de dégager ces économies.

Ces quatre dizaines n’ont pourtant rien de simple ni d’évident. Il s’agit d’un objet politique construit, éminemment discutable, et d’ailleurs critiqué par les spécialistes des finances publiques – ce qui ne l’a pas empêché de s’imposer dans les médias et le grand public.

Tout commence le 13 avril. A l’approche d’une grande conférence sur les finances publiques organisée par Matignon, le ministre de l’économie, Eric Lombard, campe le décor. Ramener le déficit public à 4,6 % du produit intérieur brut (PIB) en 2026, comme s’y est engagé le gouvernement, « va demander un effort supplémentaire de 40 milliards d’euros », ce qui est « très considérable », déclare-t-il sur BFM-TV. « Ça va être essentiellement des économies », mais « ça peut être aussi une augmentation des recettes liées à la croissance », ajoute le maître de Bercy.

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