
Une douce euphorie régnait, mercredi 16 juillet, à l’hôtel de Matignon, au lendemain de la présentation par François Bayrou des orientations budgétaires pour 2026. Une bonne presse, une opinion publique qui partage l’urgence exprimée par le premier ministre à propos de la dette – selon les premiers sondages – et une audience cumulée de 1,55 million de téléspectateurs sur les quatre chaînes d’information en continu (BFM-TV, LCI, CNews et Franceinfo) durant la diffusion du discours, sont perçus, Rue de Varenne, comme la preuve que la dramatisation a porté ses fruits.
Le premier ministre a même eu droit à un satisfecit du président de la République, ce qui n’arrive pas tous les jours. « Ce budget a la vertu du courage, de l’audace et de la lucidité », a salué Emmanuel Macron en conseil des ministres, soulagé de constater que sa politique de l’offre n’était pas remise en cause par le centriste et que l’essentiel de l’effort se ferait par une contraction des dépenses, et non par des augmentations d’impôts ou de l’endettement.
Par ailleurs, « les marchés ont plutôt bien réagi », souligne-t-on à l’Elysée, avec un léger recul de 0,5 point. « Les marchés ne bougent pas, se réjouit-on aussi à Bercy. Ils ne nous donnent pas le point, mais ils ne critiquent pas non plus. »
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