• Le Premier ministre François Bayrou a tenu ce lundi une conférence de presse, au cours de laquelle il a annoncé qu’il sollicitera la confiance de l’Assemblée nationale le 8 septembre prochain.
  • Invité du JT de 20H de TF1, le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a déclaré que les députés PS ne voteront pas la confiance au gouvernement.
  • « Il a fait un choix, celui de partir », a-t-il affirmé.

Suivez la couverture complète

Le gouvernement Bayrou tente tant bien que mal de tenir le cap

Un pari politique périlleux. Lors d’une conférence de presse de rentrée organisée ce lundi 25 août, François Bayrou a annoncé qu’il se soumettra, le 8 septembre prochain, à un vote de confiance de l’Assemblée nationale. Un vote qui, selon le Premier ministre, « consacrera la dimension de l’effort » de près de 44 milliards d’euros de réduction du déficit public. 

Alors que La France insoumise (LFI) et le Parti communiste français (PCF) ont fait part de leur intention de « faire tomber le gouvernement », tandis que la cheffe de file des députés du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen a appelé à une « dissolution », Olivier Faure ne compte pas non plus venir au secours du Premier ministre. Les 66 députés socialistes et apparentés dans l’hémicycle « ne voteront pas la confiance à François Bayrou », a déclaré ce lundi soir le Premier secrétaire du Parti socialiste dans le JT de 20H de TF1.

« Le budget qu’il a présenté (…) n’est soutenu par personne »

Pour le patron du PS, François Bayrou « a fait un choix, celui de partir ». Il a affirmé que le « budget qu’il a présenté au mois de juillet (…) n’est soutenu par personne, ni à l’Assemblée, ni dans la rue, ni par le monde syndical ». « Il a choisi de devancer une probable censure et c’est la raison pour laquelle il a choisi de devancer l’appel en appelant à un vote de confiance le 8 septembre prochain », a souligné Olivier Faure. 

« Comment pouvez-vous imaginer que nous puissions, nous qui avons combattu pendant huit ans les décisions prises par les gouvernements successifs d’Emmanuel Macron, nous puissions à un moment où on a le budget le plus injuste qui soit, voter la confiance et rentrer dans une majorité que nous contestons ? » a-t-il lancé.

Un « projet de budget alternatif »

Olivier Faure a par ailleurs souligné que le PS présentera prochainement « un projet de budget alternatif » à celui du locataire de Matignon. « Nous verrons quelle est la réponse de l’exécutif, mais je n’ai pas beaucoup de doutes à cet endroit puisque la réalité, c’est que François Bayrou voudrait dissocier les deux votes : un vote le 8 septembre où on lui accorderait la confiance, et à partir de là, on aurait un débat sur les mesures. Mais tout est lié », a-t-il indiqué, avant de condamner une situation « extrêmement délétère sur le plan budgétaire ».

« Personne ne conteste le fait que ce gouvernement est à l’origine de 1000 milliards de dette supplémentaires. Ce bilan catastrophique, c’est le leur », a-t-il martelé. Pour Olivier Faure, il est peu probable que le Premier ministre accepte de « revenir sur la politique qu’il a accepté de cautionner pendant huit ans » ; un refus qui, selon lui, conduira François Bayrou à devoir quitter Matignon le 8 septembre prochain.

N.K

Partager
Exit mobile version