
Les années se suivent et se ressemblent pour les fonctionnaires. Dans son plan pour dégager 43,8 milliards d’euros d’économies qu’il a présenté, mardi 15 juillet, François Bayrou assure que « l’Etat va montrer l’exemple ». Et ses agents seront largement mis à contribution. Ils sont notamment concernés par « l’année blanche » décidée par le gouvernement, puisque aucune mesure de revalorisation générale ou catégorielle ne sera accordée. La potion est amère pour eux, puisque c’est la troisième année consécutive que c’est le cas.
Le premier ministre a également annoncé la suppression de 3 000 postes de fonctionnaires et, à partir de 2027, le non-remplacement d’un agent sur trois partant à la retraite. Une grande part de ces économies devrait intervenir à travers la « réorganisation » des opérateurs et agences de l’Etat avec des « réinternalisations », des fusions ou des suppressions. Entre « 1 000 et 1 500 emplois seront supprimés » en 2026, a déclaré le locataire de Matignon.
Sans surprise, les syndicats jugent le projet du gouvernement inacceptable. « Les agents publics sont mis à contribution depuis un moment, c’est la troisième année blanche consécutive, ça devient très compliqué », considère Mylène Jacquot. Pour la secrétaire générale de la CFDT-Fonctions publiques, « c’est le retour du rabot » avec les suppressions de postes, « mais on ne se pose toujours pas la question des politiques publiques à mettre en œuvre ».
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