• La taxe Zucman ne figurera pas dans le projet de budget soumis par le gouvernement au Parlement, annonce ce vendredi Sébastien Lecornu, dans un entretien au « Parisien ».
  • Le Premier ministre refuse « de taxer le patrimoine professionnel », mais promet que « certains impôts augmenteront » pour répondre « à la demande de justice fiscale ».

Pour la taxe Zucman, c’est non. Dans un entretien publié ce vendredi 26 septembre par Le Parisien (nouvelle fenêtre), le Premier ministre Sébastien Lecornu confirme qu’il ne proposera pas d’instaurer la taxe Zucman dans sa première version du budget 2026, qui sera ensuite amendée par le Parlement.

Les impacts en termes d’emploi ne sont pas suffisamment pris en compte

Sébastien Lecornu, Premier ministre, au « Parisien »

« Il y a une demande politique et sociétale de plus de justice fiscale, notamment pour redresser nos finances publiques. On ne peut pas balayer ce débat d’un revers de la main », admet le chef d’un gouvernement bientôt nommé. Mais « est-ce que la taxe Zucman est la bonne réponse ? La seule réponse ? Personnellement, je ne le crois pas », poursuit Sébastien Lecornu.

Lui refuse « de taxer le patrimoine professionnel, et plus particulièrement l’outil de travail ». « Je suis frappé de voir que les impacts en termes d’emploi, d’investissement et de compétitivité ne sont pas suffisamment pris en compte dans ce débat », justifie-t-il. Il craint aussi que cela ne rapporte pas autant que prévu à l’État. Il y a « un débat technique », car « le président du conseil d’analyse économique établit le rendement de cette taxe à moins de 5 milliards d’euros, et non 15 ou 25 milliards comme parfois avancé ».

Sébastien Lecornu, qui écarte aussi un retour de l’ISF, avance toutefois des pistes pour taxer les plus fortunés. « La répartition de la charge au sein des impôts actuels doit-elle évoluer ? De toute évidence, oui », affirme-t-il. « Il faut être sourd pour ne pas entendre que les Français nous demandent plus de justice fiscale. (…) Je ferai donc une proposition de budget dans laquelle certains impôts augmenteront, mais d’autres diminueront. » Tout en rappelant qu’à la fin, ce n’est pas le gouvernement mais bien le Parlement « qui tranchera ».

I.N

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