La ministre des sports, de la jeunesse et de la vie associative, Marina Ferrari, quitte l’Elysée après le conseil des ministres, mardi 14 octobre.

La colère ne risque pas de retomber de sitôt au sein de l’écosystème sportif français. Selon le projet de loi de finances (PLF) 2026, que Le Monde a pu consulter, le budget du ministère des sports, qui devrait s’établir à un peu plus de 554 millions d’euros pour le prochain exercice, est en baisse de − 6,53 % (en crédits de paiement) par rapport à 2025 (593 millions d’euros).

C’est moins que les 17,6 % redoutés dans la première mouture du PLF déposé par l’ancien premier ministre François Bayrou au mois de juillet. Les comités olympique (CNOSF) et paralympique (CPSF) français sonnaient alors l’alarme. Et arguaient que le sport – qui représente à peine 0,15 % du budget général de l’Etat – ne saurait être « sacrifié » pour satisfaire aux « économies d’échelle » exigées par Bercy. Un effort supplémentaire de 5 % leur semblait « raisonnable », pas davantage.

Avec une baisse aujourd’hui ramenée à − 6,53 %, le mouvement sportif semble avoir été entendu. Mais une autre lecture, plus pessimiste, peut être faite du projet de loi de finances 2026. Le texte budgétaire prévoit une forte baisse (− 18,24 %) des autorisations d’engagement – des enveloppes qui financent des programmes sur plusieurs exercices budgétaires – affectés au ministère des sports. En clair, la baisse est contenue pour l’année 2026, mais les investissements sur l’avenir sont gelés. Pas de quoi calmer un écosystème exsangue, chauffé à blanc depuis plusieurs mois et déçu par l’héritage de Jeux de Paris 2024 considérés comme une réussite.

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