
Désindexer les retraites de l’inflation, supprimer l’abattement de 10 % sur les revenus imposables ou geler l’ensemble des pensions et prestations dans l’hypothèse où le scénario d’une « année blanche » serait retenu : l’exécutif a plusieurs hypothèses sur la table pour mettre davantage à contribution les retraités dans le prochain budget.
Parmi ces pistes, celle de la suppression de l’abattement de 10 % , qui rapporterait 4,5 milliards d’euros à l’Etat, est sans doute la moins pénalisante pour les retraités : elle affecterait « les 15 % les plus aisés », estime l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) dans une note publiée mardi 8 juillet. Et épargne ainsi les non-imposables, donc les plus modestes d’entre eux.
Une désindexation des pensions aurait un tout autre impact. Dans l’état actuel des prévisions, pour suivre la hausse des prix, les pensions de retraite devraient en théorie augmenter, au 1er janvier 2026, de 1,1 %. La perte de pouvoir d’achat pour tous les retraités serait donc équivalente à ce pourcentage. « Une sous-indexation uniforme, appliquée à toutes les pensions quels que soient leurs montants, n’est pas souhaitable, car elle ne serait pas soutenable pour les retraités les plus modestes », explique Patrick Aubert, économiste à l’Institut des politiques publiques.
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