Le premier ministre, Sébastien Lecornu, à l’Assemblée nationale, à Paris, le 12 novembre 2025.

Deux petits jours de repos et c’est reparti. Après une séance consacrée au budget de la Sécurité sociale, les députés ont repris, jeudi 13 novembre, l’examen dans l’Hémicycle du projet de budget de l’Etat pour 2026. L’Assemblée nationale doit siéger pendant douze jours d’affilée afin de boucler un premier examen du texte dans les délais constitutionnels. Un sprint décisif dont le résultat n’a rien d’acquis.

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Alors que le premier ministre, Sébastien Lecornu, s’est fixé pour mission de « donner un budget à la France » avant le 31 décembre, le processus d’habitude très normé se heurte à un triple écueil : un calendrier particulièrement serré, une absence totale de majorité et le renoncement à l’article 49, alinéa 3, de la Constitution, qui a permis d’adopter sans vote les budgets précédents.

Nombre d’élus jugent malgré tout envisageable de franchir tous les obstacles d’ici à la fin de l’année, pour éviter de commencer l’exercice 2026 sans budget, comme en 2025. « Un compromis est possible, il se dessine », veut ainsi croire Philippe Brun (Eure, Parti socialiste, PS), le « M. Budget » du PS à l’Assemblée. « Oui, c’est possible, et je fais tout pour qu’on y arrive, opine son collègue (Hauts-de-Seine, Les Républicains, LR) Philippe Juvin, le rapporteur général du budget. Je ne suis pas le rapporteur général des causes perdues ! » Même Eric Coquerel, le président (La France insoumise, LFI) de la commission des finances, anticipe à regret une situation où le budget « finira par passer, en étant proche de ce que le gouvernement voulait ». Cependant, « nous essaierons de l’éviter grâce à une motion de censure » déposée sous peu, a-t-il précisé mercredi.

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