• Une agente des impôts a été mise en examen et écrouée cette semaine dans l’enquête sur l’agression d’un surveillant pénitentiaire.
  • Elle est soupçonnée d’avoir livré des informations sensibles et confidentielles à des malfaiteurs.
  • Une affaire emblématique de la toile tissée par le crime organisé dans différentes administrations françaises.

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LE WE 20H

Les réseaux criminels ne reculent devant rien. Une agente des impôts a été mise en examen et écrouée dans l’enquête sur l’agression d’un surveillant pénitentiaire à son domicile en septembre. La fonctionnaire interpellée lundi 30 juin travaillait dans un centre des impôts de Seine-Saint-Denis. La police judiciaire la soupçonne d’avoir effectué des recherches dans la base de données de l’administration fiscale pour consulter illégalement des données personnelles, et de les avoir ensuite confiées à des malfaiteurs. 

C’est la hiérarchie de cette agente qui a alerté la justice en repérant ses consultations anormales de fichiers. « On a accès aux adresses, aux numéros de téléphone, aux adresses mails, au nombre d’enfants, à toute la vie que chaque contribuable met dans sa déclaration d’impôts », confirme Olivier Villois, secrétaire national CGT Finances publiques, dans la vidéo du 20H de TF1 en tête de l’article.

Des fonctionnaires corrompus

La fonctionnaire aurait été corrompue par des trafiquants de drogue. D’après l’enquête, les informations fournies ont permis à des caïds de retrouver l’adresse d’un surveillant de la prison parisienne de la santé. L’homme a été violemment agressé à son domicile (nouvelle fenêtre) à l’automne dernier par trois hommes cagoulés et armés.

C’est un fait : les narcotrafiquants corrompent des fonctionnaires partout où ils le peuvent. « Si les narcotrafiquants gagnent des parts de marché au sein de l’État et arrivent à prendre position au sein de l’appareil sécuritaire, ça devient particulièrement inquiétant », admet Frédéric Ploquin, journaliste et auteur des Réseaux secrets de la police (éditions Poche). Placée en garde à vue, la fonctionnaire présumée innocente est restée mutique, ni livrant ni nom, ni explication.

Rania HOBALLAH | Reportage TF1 : George Brenier, David Pires

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