Un quart des magasins C&A vont fermer en France. La direction de l’enseigne d’habillement a annoncé un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), lors d’une réunion en comité social et économique (CSE), vendredi 14 mars. Il déboucherait « au maximum sur 324 licenciements », à la suite de la fermeture de 24 de ses 100 magasins, de la suppression de 57 corners exploités dans les anciens hypermarchés Casino repris par Intermarché, Carrefour et Auchan et d’une réorganisation du travail au sein de son centre logistique situé à Villenoy (Seine-et-Marne) près de Meaux, selon la direction.

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« C’est le huitième PSE depuis 2016 », déplore un représentant du personnel. Selon la CGT, sur cette période, l’entreprise a déjà procédé à 800 licenciements, ramenant ses effectifs à 1 500 personnes dans l’Hexagone en 2025. L’impact social du PSE projeté est bien plus important que lors des fermetures d’une trentaine de magasins en 2020, de 14 unités en 2019 et de deux adresses parisiennes majeures en 2023 à Paris, boulevard Haussmann et rue de Rivoli, immeuble que le propriétaire Redevco, foncière de C&A, restructure pour le compte notamment d’un hôtel Radisson (57 chambres).

La liste des magasins concernés n’a pas été dévoilée. « Toute la France est concernée », d’après une source syndicale. Ceux de grandes agglomérations sont sur la sellette, selon nos informations : Lille, Nancy, Tours, Caen, dans le centre commercial de Mondeville, ainsi que dans le centre Carré Sénart situé en Seine-et-Marne. A Créteil Soleil, où Primark, son concurrent, exploite le plus grand de ses magasins en France, l’enseigne n’occupera plus qu’un seul des deux niveaux qu’elle utilisait. En réunion de CSE, la direction a assuré aux salariés « ne pas vouloir quitter le marché français », rapporte l’un des participants.

« Améliorer la compétitivité »

« Ce plan vise à améliorer la compétitivité de C&A en France et à assurer l’avenir de la marque », précise un porte-parole de l’enseigne. « On s’attendait à des mesures de réduction de coûts », admet un élu syndical qui révèle une baisse d’activité manifeste dans les magasins et au sein du centre logistique de Villenoy ouvert en 2015. « L’entrepôt tourne à 30 % de sa capacité », estime-t-il. Plus d’un tiers de ses 300 postes pourraient être supprimés.

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