Un litre d’eau sur cinq distribué en France est perdu à cause des fuites.
Ces dernières sont traquées à l’oreille par des techniciens pour limiter le gaspillage.
Une nouvelle technique permet aussi de colmater les tuyaux sans rien casser, regardez.

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Initiatives environnementales

Le métier de Kevin, c’est d’écouter sous la terre les tuyaux chanter. Et les bruits synonymes de fuite sur une canalisation du réseau d’eau. « Là, on entend vraiment un bruit spécifique de fuite, donc maintenant c’est à nous d’écouter un petit peu plus loin pour la cibler exactement », explique-t-il dans le reportage TF1 en tête de cet article. 

Armé d’une perche et d’un sonar, il est l’une des trois seules personnes de la ville d’Ajaccio (Corse-du-Sud) à savoir détecter les fuites. Car en plus d’une excellente oreille, il faut de l’expérience. « C’est une vraie enquête, c’est un travail de fourmi, il y a des fois où on peut entendre d’autres bruits et il faut arriver vraiment à reconnaître le bruit de la fuite. Ce n’est pas une science exacte, des fois ils vont chercher pendant longtemps avant de trouver », explique Céline Borelli, manager du service eau potable à Kyrnolia.  

Cette fois-ci, ils ont de la chance, la fuite est détectée en une vingtaine de minutes. Grâce à cette technique, des centaines de millions de litres d’eau sont économisés chaque année. 

« On peut économiser jusqu’à 60.000 mètres cubes par an, ça représente la consommation de 500 familles. C’est l’enjeu de nos métiers, on fait face au changement climatique et les métiers de l’eau se transforment », observe Baptiste Denizot, directeur général de la Compagnie des eaux et de l’ozone corse.  

En France, un litre sur cinq est perdu et n’arrivera jamais jusqu’à nos robinets, selon l’Office français de la biodiversité. Cela représente la consommation de 18 millions d’habitants par an. 

D’autres innovations existent. Olivier Abel peut ainsi réparer un tuyau sans avoir à le toucher. Une résine est insérée dans la canalisation, puis durcit au contact de la lumière. Son principal atout, c’est que rien n’est cassé, ni le sol, ni l’ancien tuyau, c’est donc une technique très écologique. « On ne touche pratiquement à rien, on ne refait pas un goudron, on ne refait pas une terrasse… Ça fait des miracles », détaille le PDG de Abel assainissement.

Avec la ressource en eau de moins en moins disponible, les communes sont nombreuses à se doter de ces nouvelles technologies.

La rédaction de TF1info | Reportage Emmanuelle ROUILLON, Philippe PELLETIER

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