Des ossements retrouvés sur le chantier de la future piscine municipale de Bully-les-Mines (Pas-de-Calais) seraient-ils ceux de Fatima Abdesselam-Tani ?
Dans la nuit du 4 au 5 juillet 1967, cette aide-infirmière de 25 ans disparaissait sans laisser de traces.
Alors, cette découverte crée l’émoi dans la région.

Suivez la couverture complète

Le 20H

Anna était la voisine de Fatima dans la petite cité minière de Sains-en-Gohelle (Pas-de-Calais) et elle est bouleversée. Elle vient d’apprendre qu’on a peut-être retrouvé la jeune femme, 57 ans après sa disparition. « Ça m’a fait un choc. 57 ans plus tard, je n’aurais jamais cru qu’on aurait retrouvé son corps », raconte-t-elle dans le reportage du 20H de TF1 visible en tête de cet article. Le squelette qui a été retrouvé le 20 juin et qui pourrait être le sien a été découvert dans un champ à Bully-les-Mines, enterré à seulement 50 centimètres. 

Les ossements, même anciens, conservent toujours quelques cellules biologiques encore utilisables.

Alain Stevanovitch, ingénieur principal à la Police scientifique

Retour sur les faits : il y a 57 ans jour pour jour, le 4 juillet 1967 à 19h30, Fatima, 25 ans, quitte le foyer familial à bord de sa Simca 1000. Le lendemain, dans une impasse à Grenay, une ville voisine, on retrouve le véhicule, les clés sur le contact, les affaires de la jeune femme éparpillées et Fatima qui a disparu. Régis se souvient des fouilles de l’époque pour la retrouver. « Il y avait un gros trou d’eau et on le vidait. À l’époque, la fosse était terminée et ils rebouchaient le trou. Donc, on a été voir là-bas pour voir si on n’aurait pas retrouvé le corps, jeté dans la fosse. On a cherché partout dans Grenay », témoigne-t-il. 

La presse se fait aussitôt l’écho de cette disparition. Fatima devait avoir un rendez-vous amoureux dans cette impasse réputée pour les rencontres, peut-être avec un mineur de fond, la mine étant tout à côté. Un cousin a été un temps soupçonné, mais sans preuve. Et puis, plus rien.

Selon les premiers éléments de l’enquête, ce squelette pourrait être celui d’une femme de 18 à 25 ans, dont le corps se trouve à cet endroit depuis au moins 50 ans, rapporte une source policière. Les policiers scientifiques vont donc rechercher de l’ADN, « puisque les ossements, même anciens, conservent toujours quelques cellules biologiques encore utilisables. Et surtout des cellules, qui contiennent de l’ADN. Et c’est cet ADN que l’on va exploiter pour ensuite établir un profil génétique », explique Alain Stevanovitch, ingénieur principal. 

La disparition de Fatima Abdesselam-Tani est l’un des plus vieux faits divers de France, qui va peut-être trouver son épilogue. Pour l’heure, le corps n’a pas encore été identifié.


Virginie FAUROUX | Reportage TF1 : Sébastien Hembert et B. Agirbas

Partager
Exit mobile version