
Depuis sa création, en 1967, L’Espace temps, à Cherbourg (Manche), n’avait jamais connu une « situation aussi difficile ». A la fois foyer de jeunes travailleurs, service de restauration collective et centre d’apprentissage du français, l’association, qui compte 70 salariés, a dû en licencier quatre avant l’été, et les départs à la retraite n’y sont plus remplacés. CLAP Sud-Ouest, qui lutte contre l’illettrisme à Lormont (Gironde), près de Bordeaux, sort tout juste de redressement judiciaire : « dans la douleur », elle a dû se séparer de 17 de ses 33 salariés. A Loudun (Vienne), La Nouvelle Aire a dû vendre frigos et congélateurs pour payer les salaires de septembre. Et ne sait pas si son activité d’épicerie solidaire itinérante en milieu rural survivra à 2025.
Trois exemples parmi tant d’autres révélateurs de la situation économique préoccupante de nombre d’associations en France. Ces structures privées à but non lucratif emploient 11 % des salariés (1,8 million d’actifs) aux côtés de 20 millions de bénévoles, dans des secteurs divers (aide aux plus démunis, médico-social, sport, culture…).
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