Le 7 octobre, des attaques menées par le groupe islamiste Hamas en Israël faisaient plus de 1000 morts.
Un an plus tard, des rescapés sont revenus se recueillir sur plusieurs lieux.
Une équipe de TF1 a accompagné certains d’entre eux.

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Un an après l’attaque du 7 octobre en Israël

Le lieu attirait tellement de visiteurs que les autorités ont décidé de l’ouvrir au public : à l’endroit où s’est tenu le festival de musique de Réïm , le 7 octobre 2023, se dressent désormais des centaines de piquets arborant les photos des 364 assassinés et 18 encore otages du Hamas , comme le montre la vidéo ci-dessus. Un an plus tard, Millet a décidé de revenir. Bracelet du festival au poignet, sa respiration se fait haletante sur la route qui la ramène au lieu de son traumatisme.

Cette jeune rescapée se remémore l’attaque du Hamas : deux heures passées a courir sous les balles, avant de se cacher dans un buisson pendant six heures, alors que les autres mourraient autour d’elle. « On entendait les tirs se rapprocher, s’éloigner et se rapprocher encore. Jusqu’à ce qu’on les entende marcher, parler et rire », raconte-t-elle. Depuis, la vie s’est arrêtée pour elle : « Je suis sensée me marier ? Avoir des enfants ? Je suis sensée faire confiance aux gens ? Je ne suis même pas capable d’entrer dans un supermarché », se lamente-t-elle.

« Je ne peux pas supporter cette chambre »

A quelques kilomètres de là, une autre rescapée renoue avec ses souvenirs : Monnette retrouve sa maison, dans le kibbutz de Be’eri , où un habitant sur dix a été massacré par le Hamas le 7 octobre 2023. Cette Française est la seule survivante de son allée à revenir sur les lieux. En passant devant les bâtisses de ses voisins, une question la hante : « Comment on peut expliquer : ils sont venus tuer ici, ils n’ont pas tué ici, ils n’ont pas tué là ? »

Elle s’en est sortie en restant enfermée 30 heures dans une petite chambre, terrorisée. En redécouvrant la pièce, l’émotion la prend : « Ça, on ne peut pas l’oublier, je crois. Ça restera toujours dans ma tête. Non, je ne peux pas supporter cette chambre. » 

Dehors, des volontaires ont continué de tailler les haies et de tondre les pelouses. Mais les maisons éventrées rappellent partout les morts. Malgré tout, Monnette ne se voit pas vivre ailleurs : « Pour moi, ils sont encore vivants », dit-elle. Elle désigne une chaise abandonnée devant une ruine : « Par exemple, lui, il aimait les croisières, tout ça. Eh bien pour moi, il est parti en croisière. »


IM | Reportage TF1 : Florence de JUVIGNY

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