- Dans le plan de paix proposé par les États-Unis, Donald Trump cède à presque toutes les exigences de Vladimir Poutine.
- La Maison-Blanche exige une réponse de Kiev d’ici jeudi prochain.
- Pour les Ukrainiens en guerre depuis près de 4 ans, le sentiment de colère prédomine.
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Ukraine : 4ᵉ année de guerre
C’est un sentiment de colère que les envoyés spéciaux de TF1 ont remarqué en parlant à des habitants de Kiev. Pour les Ukrainiens, en guerre depuis près de quatre ans maintenant, impossible d’accepter le plan de paix présenté par les Américains, calqué sur les exigences russes. « Si ce plan était accepté en l’état, ça reviendrait tout simplement pour nous à capituler »
, résume un jeune homme dans le reportage ci-dessus.
Il a promis de mettre fin à cette guerre, donc il fait tout pour que ça arrive rapidement. Peu importe les méthodes, ça n’a pas d’importance pour lui.
Il a promis de mettre fin à cette guerre, donc il fait tout pour que ça arrive rapidement. Peu importe les méthodes, ça n’a pas d’importance pour lui.
Une habitante de Kiev à propos de Donald Trump
L’armée ukrainienne est composée aux trois quarts de civils depuis l’invasion russe, et la population est endeuillée par des dizaines de milliers de morts. Au lendemain de la proposition de Donald Trump, elle se sent trahie et abandonnée. « Trump et Poutine se sont déjà mis d’accord. Les deux sont des amis. Trump a lui-même déclaré qu’il adorait Poutine »
, estime un habitant de la capitale ukrainienne interrogé par notre équipe. « En réalité, Trump a juste besoin de résultats. Il doit préserver son image auprès de son peuple. Il a promis de mettre fin à cette guerre, donc il fait tout pour que ça arrive rapidement. Peu importe les méthodes, ça n’a pas d’importance pour lui »
, analyse une femme.
Il est hors de question de réduire la taille de notre armée.
Il est hors de question de réduire la taille de notre armée.
Andrii Onistrat, officier des forces armées ukrainiennes
Alors que sur le front, l’Ukraine résiste encore, l’idée d’offrir plusieurs régions à la Russie est inconcevable pour l’officier militaire interrogé par nos reporters. « Ce plan est totalement irréaliste. Aucun militaire ne peut accepter ces concessions territoriales. Et puis, il est hors de question de réduire la taille de notre armée »
, martèle Andrii Onistrat.
Pendant ce temps-là, Vladimir Poutine, bien conscient de son avantage, ne relâche pas la pression. « Si Kiev ne veut pas du plan du président Trump et refuse de discuter, alors l’Ukraine et les Européens, qui poussent à la guerre, doivent comprendre que nous continuerons à prendre d’autres villes »
, a asséné le maître du Kremlin lors d’une réunion gouvernementale retransmise à la télévision.
Même pression à Washington. Pour Donald Trump, Volodymyr Zelensky n’a plus vraiment le choix. « Nous sommes sur le point d’obtenir la paix. Il va bien devoir accepter ce plan. Et si ça ne lui va pas, eh bien que les combats continuent alors »
, a insisté le président américain, après le rejet de son projet par le président ukrainien, à qui il a donné 5 jours pour accepter son plan. En cas de refus, il menace de retirer toute l’aide américaine à l’Ukraine.

