• À Tarascon, comme dans deux autres villes des Bouches-du-Rhône, les éboueurs sont en grève.
  • Des montagnes de détritus jonchent les rues et avec la chaleur, le maire craint la prolifération de bactéries.
  • Une équipe de TF1 s’est rendue sur place.

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Canicule : la France face à une vague de chaleur exceptionnelle

Depuis cinq jours, les éboueurs de Tarascon (Bouches-du-Rhône) sont en grève et, depuis cinq jours, les poubelles s’accumulent dans les rues, au grand dam des habitants qui suffoquent. « C’est lamentable ! Avec la chaleur, ça va nous amener des rats », déplore une femme dans le reportage du JT de TF1 à avoir en tête de cet article. « Je prends les petites rues où je sais qu’il n’y a pas trop de poubelles. Et il n’y en a pas beaucoup… Sinon, il faut faire tout le tour de Tarascon », confie, désabusée, une autre riveraine. 

Chacun a sa petite astuce. « Avec la chaleur, les odeurs, ça monte vite. C’est pour ça qu’on a le gel hydro qu’on se met un peu sur le pif pour atténuer un peu les odeurs », explique un ouvrier, qui a travaillé toute la matinée à deux pas d’un tas d’ordures. Un amoncellement de détritus dont l’odeur nauséabonde fait fuir les clients des terrasses, et cela alors que la saison touristique vient à peine de débuter. « Ça fait deux jours qu’il n’y a personne. La terrasse est vide (…). Les touristes font demi-tour », soupire Valérie Roubaud, gérante du restaurant « Le bistrot des anges ». 

Nous sommes déterminés. On ne lâchera pas

Camille Romano, représentante CGT à la communauté d’agglomération du pays d’Arles

Tarascon n’est pas seule commune des Bouches-du-Rhône à être concernée. Les éboueurs d’Arles et de Saint-Martin-de-Crau sont également en grève. Ils réclament une amélioration de leurs conditions de travail et une hausse de salaire de 350 euros par mois. « Nous sommes dans l’attente d’une réunion de négociation depuis le 10 avril 2025. Depuis le 10 avril 2025, nous n’avons pas de réponse. Aujourd’hui, nous faisons grève. Nous sommes déterminés. On ne lâchera pas », prévient Camille Romano, représentante CGT à la communauté d’agglomération du pays d’Arles

Le département est en vigilance orange pour canicule depuis plusieurs jours. Avec les fortes chaleurs, le maire craint la prolifération de bactéries. « Aujourd’hui, on est confronté à une situation qui s’aggrave en raison de la canicule. Si je fais quelque chose pour remplir ma mission en matière sanitaire et d’hygiène, ce serait de nature à porter atteinte au droiT de grève », explique Lucien Limousin, le maire (DVD) de Tarascon. En attendant que la grève prenne fin, trois points de collecte ont été mis en place par la municipalité afin que les habitants puissent déposer leurs poubelles.

La rédaction de TF1info | Reportage : Lucie GLASSON, Maroine JITT

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