La limitation de vitesse est passée à 50km/h sur une première portion du périphérique parisien ce 1er octobre 2024.
Pour beaucoup d’automobilistes, ça ne change pas grand-chose du fait des bouchons…
Mais peut-on déjà savoir quels effets aura la mesure sur la pollution de l’air et le bruit ?

Suivez la couverture complète

Initiatives environnementales

Ça y est : ce mardi 1er octobre, nous entrons dans la portion du périphérique parisien limitée à 50 km/h. Il est 8h30, c’est l’heure de pointe et… on arrive dans les bouchons. Nous roulons au ralenti. Notre vitesse moyenne, c’est plutôt autour de 15 km/h et on n’a jamais franchi les 30. 

Deuxième constat : les anciens panneaux 70 côtoient les nouveaux panneaux 50, difficile de s’y retrouver. Bonne ou mauvaise signalisation, pour beaucoup d’automobilistes, ça ne change pas grand-chose. « Avec les bouchons, il n’y avait pas trop le choix, confie un automobiliste dans le reportage du JT de TF1 en tête de cet article. Je n’ai pas dépassé 30 ou 40 km/h maximum. »

Concernant la pollution de l’air, les études réalisées il y a quelques années n’étaient pas concluantes

Éric Champarnaud, spécialiste automobile à la société de conseil spécialisée en data sciences C-Ways

Mais le périphérique n’est pas toujours bouché pour ceux qui l’empruntent. Quand c’est fluide, cette baisse de vitesse agace. « Il faut anticiper les trajets. Il faut prévoir le temps supplémentaire », soupire une conductrice. « En temps normal, de 21 h à 6 h du matin, il devrait être à 90 km/h », estime carrément un chauffeur.

Nous reprenons la route. On est sur la toute fin de la portion limitée à 50 km/h. Ça roule un peu. Nous, on reste à 50, mais autour de nous, ça roule plus vite. Pour l’instant, pas de verbalisation prévue. Les radars, gérés par la préfecture de police et non la mairie, n’ont pas encore été mis à jour… 

Paris est loin d’être la seule ville de France à mettre le pied sur le frein. Fini les 90 kilomètres heure sur les rocades de Lille, Nantes, Lyon et Toulouse. À Grenoble, certaines portions sont même à 50. À chaque fois, les mêmes arguments : baisser la vitesse permettrait de réduire la pollution. 

Qu’en est-il vraiment ? Pour la pollution atmosphérique, c’est difficile à prouver : « C’est une plage de vitesse à laquelle ça ne fait pas grande différence entre 70 et 50 km/h. Des études avaient été réalisées il y a quelques années. Elles n’étaient pas concluantes sur ce point », note Éric Champarnaud, spécialiste automobile à la société de conseil spécialisée en data sciences C-Ways.

Quant à la réduction du bruit, nous avons fait le test sur un pont en mesurant les décibels. Hier, 80 db de moyenne, aujourd’hui 80 aussi. Selon les autorités, c’est surtout la nuit que les riverains devraient constater une différence. Ce sera progressif jusqu’au 10 octobre, date à laquelle l’ensemble du périphérique limité à 50 km/h.


La rédaction de TF1info | Reportage Thomas Jarrion, Bixente Hacalla

Partager
Exit mobile version