Selon les informations de la presse canadienne, Justin Trudeau pourrait démissionner de son poste de Premier ministre dans les jours qui viennent.
Le chef du parti libéral au Canada compterait annoncer son départ, à quelques mois des élections législatives qui se tiendront en octobre.
En retard dans les sondages sur son rival conservateur, le chef du gouvernement sort très fragilisé par près d’une décennie au pouvoir.

Il envisagerait de quitter son poste. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, sous pression depuis de longues semaines, serait sur le point d’annoncer sa démission imminente, a rapporté dimanche 5 janvier le quotidien The Globe and Mail (nouvelle fenêtre). Celle-ci pourrait intervenir dès ce lundi 6 janvier, selon le journal qui cite trois sources anonymes au fait des affaires internes du parti libéral, et serait faite en amont d’une réunion nationale prévue mercredi.

Le départ de Justin Trudeau laisserait le parti sans chef à quelques mois des prochaines législatives qui doivent se tenir d’ici à la fin du mois d’octobre. Interrogé par l’AFP, son bureau a refusé de commenter ces informations.

Grave crise politique

Jusqu’ici, le Premier ministre, qui avait annoncé son intention de se représenter, est en retard de plus de 20 points sur son rival conservateur, Pierre Poilievre, dans les sondages. Minoritaire au Parlement, fragilisé par le retrait de son allié de gauche et le mécontentement croissant au sein de son propre parti, il est confronté à la plus grave crise politique depuis son arrivée au pouvoir en novembre 2015.

Le chaos règne à Ottawa depuis la démission surprise de la vice-Première ministre, Chrystia Freeland, en désaccord avec Justin Trudeau sur la façon de gérer la guerre économique qui se profile avec les États-Unis. Les déclarations de Donald Trump ces dernières semaines ont en effet aggravé la crise politique canadienne et provoqué une onde de choc. Le pays cherche une parade aux menaces du futur président américain, qui a promis d’imposer des droits de douane de 25% au Canada et au Mexique dès son retour au pouvoir en janvier.

Après près d’une décennie au pouvoir, Justin Trudeau souffre aujourd’hui d’une faible cote de popularité, étant vu comme responsable de la forte inflation qui touche le Canada, ainsi que de la crise du logement et des services publics. 


Y.R. avec AFP

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