Une pancarte « Méga bassines, Méga canal, Méga scandale » à l’avant de la manifestation des Soulèvements de la terre contre le canal Seine-Nord Europe, à Thourotte, dans l’Oise, samedi 11 octobre 2025.

Le fourgon de tête se met en travers de l’itinéraire prévu. « Prenez par la droite, on va aller voir le chantier », lance une jeune femme au porte-voix. Samedi 11 octobre, la manifestation de collectifs écologistes, dont les Soulèvements de la Seine, Extinction rébellion et Méga canal non merci, tous opposés à la construction du Canal Seine-Nord Europe, avait été autorisée. Mais, les Soulèvements de la terre avaient, comme souvent, prévu une action.

Le cortège de 1 000 à 2 000 de manifestants bifurque sur un chemin puis à travers un champ et un petit bois. Une trentaine de personnes se jette dans le canal latéral de l’Oise et va déployer une banderole « 8 milliards pour le canal, rien à l’hôpital » sous les yeux des gendarmes mobiles. Ces derniers tirent quelques grenades lacrymogènes avant que les manifestants ne retournent vers la commune de Thourotte (Oise), sans autres incidents.

Cette mobilisation était la première journée nationale des Soulèvements et d’autres collectifs consacrée à la lutte contre ce grand projet de 107 kilomètres de long et 54 mètres de large, dont les excavations pourraient représenter dix fois celles du tunnel sous la Manche, selon les opposants. La Société Canal Seine-Nord Europe (SCNE) espère le mettre en service au mieux en 2032. Il doit permettre à des bateaux fluviaux de grands gabarits de relier l’agglomération parisienne à la Belgique et même au port de Rotterdam au Pays-Bas. Les opposants dénoncent une « absurdité écocidaire » qui nécessite la construction de quatre ports et de multiples écluses. Les travaux préparatoires ont commencé en 2022.

Il vous reste 74.24% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version