L’OCDE prédit dans les décennies à venir une forte augmentation des dépenses de santé liées au cancer.
Elles pourraient bondir de 67% à l’horizon 2050.
L’organisation formule une série de recommandations pour mieux appréhender ces évolutions.

Dans les pays de l’OCDE, il faut s’attendre à l’avenir à une hausse notable des dépenses de santé par habitant dues au cancer, met en garde l’organisation. Cette augmentation devrait atteindre 67% d’ici à 2050, en tenant compte du vieillissement de la population ainsi que des meilleurs taux de survie.

Un constat et une série de recommandations

Parmi les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques, le cancer est responsable de 28% des décès, prive le marché du travail de 3,1 millions de travailleurs à temps plein et coûte chaque année 449 milliards d’euros (un montant calculé en parité de pouvoir d’achat (PPA), c’est-à-dire converti pour égaliser les pouvoirs d’achat des différents pays), selon un rapport publié jeudi.

Une situation qui devrait se dégrader puisque les dépenses de santé par habitant liées au cancer devraient se trouver en hausse de 67% entre 2023 et 2050 en moyenne. Il s’agit d’une conséquence directe du vieillissement de la population, mêlée aux « efforts déployés » pour guérir les malades, car « les personnes survivent plus longtemps, ont besoin d’un traitement plus long et peuvent contracter à nouveau un cancer ». 

Par ailleurs, l’OCDE note que « l’augmentation des coûts de traitement due aux nouveaux médicaments et aux nouvelles technologies » et ceux « liés aux soins de suivi pour un nombre croissant de survivants », vont encore alourdir la facture. De manière à réduire cette « insoutenable trajectoire actuelle des coûts du cancer », l’OCDE formule une série de préconisations.

Selon l’organisation, une mort prématurée sur quatre pourrait être évitée grâce à une « prise en charge du cancer plus cohérente et efficace », autrement dit une « détection précoce » associée à un « accès équitable à un traitement efficace et abordable », y compris pour les personnes aux revenus et au niveau d’éducation faibles, « dans des délais raisonnables ». Il faut souligner que dans nombre de pays, il demeure « un potentiel significatif d’amélioration des soins oncologiques » : le taux de survie au cancer du poumon varie par exemple de 5% au Chili à 33% au Japon.

Puisque quatre cancers sur 10 « peuvent être évités par des modes de vie plus sains », des actions politiques « plus rigoureuses » sur « les facteurs de risque clés du cancer », visant à réduire « tabagisme et alcoolisme, surpoids, régimes alimentaires malsains, manque d’activité physique et pollution de l’air », seraient déterminantes, dans le but de réussir à alléger le « fardeau croissant du cancer », observe l’OCDE.


TD avec AFP

Partager
Exit mobile version