• La deuxième canicule de l’été qui débute ce week-end s’annonce plus intense et plus étendue que la précédente.
  • Outre les valeurs à plus de 40°C fréquemment attendues en début de semaine, les nuits s’annoncent également éprouvantes.
  • Dans certaines régions, le mercure ne parviendra pas à descendre en dessous des 25°C au petit matin.

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Vers un été 2025 caniculaire en France ?

Si les violents orages du mercredi 25 juin (nouvelle fenêtre) ont permis aux températures de perdre quelques degrés (et encore, le sud-est ayant conservé des valeurs très élevées), le répit aura été de courte durée puisque l’anticyclone revient en force en cette fin de semaine. Il s’accompagne d’une masse d’air très chaud qui va venir se positionner sur le pays au cours des prochains jours. Ce dôme de chaleur (nouvelle fenêtre) ne bougera pas jusqu’à mercredi au moins, faisant alors grimper les thermomètres à des niveaux remarquables, avec souvent entre 35 et 42°C à l’ombre. Ce nouvel épisode caniculaire s’annonce ainsi plus intense que le précédent, d’autant plus que les valeurs nocturnes baisseront difficilement dans certaines régions.  

De 24 à 28°C en fin de nuit et au lever du jour

Le terme de « nuit tropicale (nouvelle fenêtre) » est régulièrement évoqué lors des épisodes de canicule. On parle d’ailleurs de températures caniculaires lorsqu’elles sont très élevées en journée mais aussi lorsqu’elles baissent difficilement au cours de la nuit. Cette dernière est d’ailleurs qualifiée de « tropicale » lorsque la température minimale ne descend pas de la barre des 20°C. Bien que cette définition soit informelle, elle est employée quand le mercure ne baisse pas suffisamment la nuit pour permettre aux organismes de récupérer des très fortes chaleurs.

Ce paramètre entre d’ailleurs en compte dans la vigilance canicule de Météo-France. Le niveau orange ou rouge est ainsi enclenché quand les seuils établis la nuit (et la journée) sont atteints ou dépassés durant 72 heures au moins. Voilà pourquoi quatre départements du sud-est sont en vigilance orange canicule depuis quelques heures : les Bouches-du-Rhône, le Gard, l’Hérault et les Pyrénées-Orientales. Ils seront rejoints par 9 départements à partir de ce samedi. Météo-France précise par ailleurs qu’un facteur aggravant accompagne ce nouvel épisode caniculaire : il s’agit des températures de surface de la mer Méditerranée. Elles affichent actuellement entre 24 et 28°C, soit un niveau largement supérieur aux normales d’une fin juin. Ainsi, elles pourront exercer une influence sur les températures minimales qui baisseront plus difficilement, ce qui rendra les prochaines nuits encore plus étouffantes.

TF1

Dès la nuit de vendredi à samedi, les températures auront du mal à chuter et s’établiront entre 22 et 25°C au lever du jour sur tout le pourtour méditerranéen. Alors que les maximales poursuivront leur progression samedi après-midi, les minimales seront également en hausse la nuit suivante avec pas moins de 25 ou 26°C sur littoral de l’Hérault, du Gard et des Bouches-du-Rhône. Dans le même temps, les régions de l’ouest et du centre connaîtront leur première nuit tropicale de la série avec 20 ou 21°C comme température minimale.

Lundi, la hausse se poursuivra avec des minimales comprises entre 20 et 23°C dans l’ouest et jusqu’en Île-de-France et entre 23 et 27 voire 28°C près de la Grande Bleue. Des records de températures minimales pour un mois de juin seront alors probablement battus. Des valeurs similaires voire encore un peu plus élevées sont attendues mardi et mercredi, avant la chute prévue à partir de jeudi, provoquée par le passage d’une dégradation orageuse qui délivrera toutes ces régions de la canicule. D’ici là, de nombreux autres départements seront placés en vigilance canicule.

Une conséquence du réchauffement climatique

Si ce phénomène de nuit tropicale en tant que tel n’est pas alarmant, les spécialistes du climat s’inquiètent de l’augmentation de leur fréquence. Conséquence directe du réchauffement climatique, les nuits tropicales sont plus fréquentes dans les grandes villes notamment à cause du phénomène des îlots de chaleur urbain (nouvelle fenêtre). De plus, cela constitue un risque pour la santé car lorsque les organismes sont soumis aux très fortes chaleurs toute la journée, ils ne peuvent pas récupérer la nuit. Couplé avec le réchauffement climatique et l’intensité et la fréquence des canicules qui en découlent, cet impact sanitaire va devenir de plus en plus sérieux. 

Pour rappel, l’Organisation Mondiale de la Santé recommande de maintenir la température ambiante à 24°C ou en dessous pendant la nuit, une limite au-dessus de laquelle le sommeil devient inconfortable et peut avoir un impact sur la santé.

Guillaume WOZNICA

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