Le mois d’« août 2025 a été le troisième mois d’août le plus chaud mondialement » jamais mesuré sur Terre avec, entre autres, des canicules en Europe de l’Ouest et en Asie, selon les données publiées, mardi 9 septembre, par l’observatoire européen Copernicus. La température moyenne à la surface des terres et des océans a été supérieure de 1,29 °C à celle de l’ère préindustrielle (1850-1900). Les deux mois d’août les plus chauds jamais connus restent ceux de 2023 et de 2024.
Chaque début de mois, le programme Copernicus fait le bilan du mois précédent pour l’ensemble de la planète, grâce à des analyses combinant mesures satellitaires, observations au sol et modèles climatiques. Ces données, qui couvrent les 85 dernières années, permettent mois après mois de mesurer la hausse tendancielle des températures sur la planète.
Pour la saison qui s’achève, des agences météo nationales, comme celle de la Chine, du Japon, du Portugal, ou du Royaume-Uni, avaient déjà annoncé ces derniers jours que l’été 2025, sur leur territoire, avait été le plus chaud jamais mesuré.
L’hémisphère Nord a connu le réchauffement le plus fort
En août, « l’Europe de l’Ouest a connu les températures de l’air les plus au-delà des moyennes. La péninsule ibérique et le sud-ouest de la France ont été particulièrement touchés par les vagues de chaleur », a relevé Copernicus.
L’Espagne a subi une vague de chaleur inédite, s’étalant sur seize jours et causant plus de 1 100 morts, selon des estimations de l’Institut de santé Carlos III. En France, des records absolus ont été battus le 11 août dans des villes comme Bordeaux (41,6 °C), Bergerac (42,1 °C) ou Angoulême (42,3 °C), d’après Météo-France.
« Dans le sud-ouest de l’Europe, le mois a vu la troisième grande vague de chaleur de l’été, s’accompagnant de feux de forêt exceptionnels », a commenté Samantha Burgess, du centre européen gérant Copernicus. « Avec l’océan mondial qui reste de plus inhabituellement chaud, ces événements soulignent non seulement l’urgence de la réduction des émissions mais également la nécessité cruciale de s’adapter à des extrêmes climatiques plus fréquents et intenses », a-t-elle ajouté.
L’hémisphère Nord a connu le réchauffement le plus fort par rapport à l’ère préindustrielle et « en dehors de l’Europe, les températures ont été les plus supérieures à la moyenne en Sibérie, dans des parties de l’Antarctique, en Chine, sur la péninsule coréenne, au Japon et au Moyen-Orient », a observé l’observatoire européen. « Les anomalies les plus au-dessus de la moyenne ont été enregistrées en Asie », a-t-il souligné.
Le mois le plus chaud jamais mesuré au niveau mondial reste celui de juillet 2023, tandis que le plus froid est celui avec lequel débute la série de Copernicus, en janvier 1940.