• Selon les informations de TF1, cinq jeunes hommes ont été surpris en train de piloter des drones près de la prison d’Albi (Tarn).
  • Quatre d’entre eux ont été interpellés en possession de cannabis, de plusieurs paquets de cigarettes, de smartphones ou encore d’argent liquide.
  • Une cinquième personne est encore activement recherchée ce dimanche soir.

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LE WE 20H

Ces paquets n’arriveront jamais à leurs destinataires. Devant la caméra du 20H de TF1, le commandant Claude Dussart, chef d’escadron de la compagnie de gendarmerie départementale d’Albi (Tarn), expose le butin récupéré dans la soirée du samedi 16 août par son équipe. Sur la table, figurent 450 g de cannabis, cinq paquets de cigarettes, plusieurs smartphones, de l’argent liquide… mais aussi des drones, pour livrer des détenus de la prison d’Albi, directement devant les fenêtres de leurs cellules.

Le drone a fini sa course dans un jardin privé

Adjudant-chef Arnaud Bouissou

« Hier (samedi) après-midi, à 16h, c’est un particulier qui appelle le centre opérationnel de la gendarmerie pour signaler le survol d’un drone de la maison d’arrêt d’Albi. Les militaires sont engagés immédiatement », rapporte le commandant Claude Dussart. Selon les informations de TF1, c’est plus précisément un voisin proche de la prison qui a remarqué deux drones en vol au-dessus de l’établissement. 

L’adjudant-chef Arnaud Bouissou faisait partie des militaires mobilisés. À son arrivée, à 150 m de la prison, il a surpris cinq jeunes hommes, tous mineurs, en train de piloter un drone. « Le vol était en train de se faire. Est-ce qu’ils ont été dérangés par nous, ou est-ce qu’ils n’ont pas su le téléguider correctement ? Le drone a fini sa course dans un jardin privé », développe-t-il. Selon nos informations, le groupe de jeunes s’est rendu en voiture devant la prison.

L’un d’entre eux a réussi à prendre la fuite. Il est toujours activement recherché ce dimanche soir. Les autres, âgés de 16 et 17 ans, ont été interpellés. Deux sont déjà connus pour d’autres délits. Le conducteur du véhicule, qui faisait partie des jeunes interpellés, conduisait sans permis. Placé en garde à vue, il sera convoqué devant le juge des enfants en octobre prochain. Les trois autres ont été entendus, puis remis en liberté, comme le conducteur.

Des colis à commander sur les réseaux sociaux

Partout en France, ces survols au-dessus des prisons se multiplient. Pas moins de dix ont été interceptés depuis le mois de juillet – comme à Béthune (Pas-de-Calais), à Fresnes (Val-de-Marne) ou encore à Villefranche-sur-Saône (Rhône) – et une trentaine de personnes ont été interpellées en quatre mois. Ces livraisons par drone sont très faciles à commander en quelques clics sur les réseaux sociaux. 

Il y a quelques mois, une équipe de TF1 s’est fait passer pour un détenu de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne). Quand elle a demandé à son interlocuteur s’il était possible de recevoir un téléphone, celui-ci a répondu : « Je te livre à la fenêtre et tu repêches. » La présence possible de brouilleurs autour de la prison n’était d’ailleurs pas un problème pour le livreur : « S’il y en a, je me mets très haut et je largue. »

Le prix d’un colis de 350 g peut grimper jusqu’à 600 euros. En France, sur 186 prisons, seules 56 sont équipées de brouilleurs, censés empêcher les livraisons de marchandises par drone.

N.K | Reportage TF1 : Emmanuelle BINET, Maurine BAJAC, Lou-Ann LEROUX

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