L’intelligence se construit et s’entraîne tout au long de la vie, un peu à la manière d’un muscle.
Ce comportement, souvent associé à l’enfance et à l’adolescence, persiste chez certains adultes.
Les personnes qui manquent de confiance en elles ont tendance à adopter cette attitude malveillante envers autrui.
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Bien dans son corps, bien dans sa tête
« Faute avouée est à moitié pardonnée », dit le dicton. Certaines personnes préfèrent l’ignorer, en rejetant constamment la faute sur les autres. Un collègue, un ami, un proche… Vous connaissez forcément une personne dans votre entourage qui se dédouane sur autrui, sans jamais se remettre en question. Cette tendance à se chercher un coupable révèle un manque d’intelligence, selon certains experts.
Une manière de se déresponsabiliser
Pour Julian de Medeiros, philosophe et expert en psychologie, il ne fait aucun doute. Dans une vidéo devenue virale sur TikTok, il déclare : « le principal signe d’un manque d’intelligence est qu’une personne rejette toujours la faute sur les autres ».
Comme il l’explique dans Le Journal des Femmes, ce comportement permet d’éviter de se responsabiliser. En pointant les autres du doigt, on n’a pas besoin de s’introspecter, ni de chercher à grandir.
La psychanalyste Deborah Steward partage la même opinion. Dans le Washington Post, elle résume : « On évite de se prendre en main et de faire face à ses responsabilités lorsqu’on cherche un fautif ». En ayant cette attitude, il est impossible de tirer des leçons de ses erreurs. Par conséquent, on les répète.
Entre manque de confiance et culpabilité
Endosser le rôle de victime plutôt que celui de coupable est un mécanisme de défense. Veronica Olivieri-Daniel, psychologue, indique dans Marie Claire que « cette attitude témoigne d’une fragilité narcissique, d’un manque de confiance ». La personne ne se sent pas assez solide psychologiquement pour assumer ses responsabilités. Dans le même média, le psychologue Boris Charpentier, abonde : « Ces personnes sont persuadées qu’elles n’ont pas les ressources pour se défendre ». Par conséquent, elles préfèrent se positionner en tant que victimes.
Trouver un bouc émissaire permet aussi « de se débarrasser de la culpabilité », considère Robert Neuburger, psychiatre et psychanalyste, dans Psychologies. Pour Lisa Letessier, les personnes qui rejettent la faute sur les autres ne bouleversent pas leur « sentiment d’identité ». Elles conservent intacte leur estime de soi. Endosser la responsabilité de ses erreurs est inconfortable car « nous craignons d’être rejetés (…), de déplaire (…) ou d’être découverts faillibles », souligne-t-elle dans Psychologies.
Comment gagner en intelligence ?
Ne plus se dédouaner et reconnaître ses torts permet d’évoluer et de gagner en maturité. Il s’agit aussi de se montrer plus intelligent. Pour y parvenir, les spécialistes délivrent leurs conseils dans Psychologies.
Pour Virginie Megglé, psychanalyste et auteure de l’ouvrage Le Bonheur d’être responsable, la première chose à faire est de reconnaître sa fragilité et sa vulnérabilité afin de se réconcilier avec soi. Robert Neuburger recommande d’identifier ce qui déclenche l’embarras et la honte afin de changer ce comportement.
Selon Lisa Letessier, il est essentiel « d’être à l’écoute de ce qui se passe en soi ». Pour cela, rien de tel que la méditation en pleine conscience qui « permet d’accueillir les émotions, sans crainte, sans jugement ».