Plusieurs études scientifiques affirment que le contact physique consenti a des effets bénéfiques sur l’organisme et la santé mentale.
La câlinothérapie est un plein essor, même s’il ne s’agit pas d’un acte médical reconnu.
Dans Bonjour ! La Matinale TF1, Jean-Marc Sène nous explique les bienfaits du câlin sur l’organisme.

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Bonjour ! La Matinale TF1

Dans un monde de plus en plus connecté et de plus en plus virtuel, le câlin est en voie de disparition. Pourtant, le contact physique consenti est une source de bien-être immense. D’après une méta-étude réalisée par l’Institut néerlandais des neurosciences de Bochum, Duisburg-Essen et Amsterdam et publiée dans Nature Human Behavior, la câlinothérapie agit contre l’angoisse, la dépression et même la douleur. Les explications de Jean-Marc Sène dans Bonjour ! La Matinale TF1 (nouvelle fenêtre).

Le câlin, un anti-dépresseur naturel ?

Le premier effet du câlin est physiologique. En serrant quelqu’un dans ses bras, nous secrétons de l’ocytocine, plus communément appelée l’hormone de l’amour, et de la sérotonine, l’hormone du bonheur. Or, cette hormone réduit le stress et améliore la circulation sanguine, elle a un impact sur la tension artérielle, le système cardiovasculaire, la fréquence cardiaque et calme même la fréquence respiratoire. Selon les chercheurs, la câlinothérapie a également un effet antidépresseur. Le câlin fait diminuer le cortisol (hormone du stress) et augmente la dopamine dans l’organisme. Par ailleurs, le câlin – qu’il soit amoureux, amical ou platonique – libère des endorphines et réduit la douleur. Enfin, les câlins sont associés à l’enfance, ce sont les bons souvenirs et le sentiment de sécurité qui nous entoure lorsque l’on prend quelqu’un dans les bras. Il n’est donc guère étonnant de voir de plus en plus de clubs et associations proposer des séances de câlinothérapie. En 2004, le mouvement « free hugs » avait, par ailleurs, pour but d’offrir des câlins gratuits, platoniques et asexués dans les villes. Le but était d’aider les passants à retrouver confiance en eux, dans les autres, mais aussi de faire du bien au niveau mental.

Enfin, un chercheur américain de l’université Carnegie-Mellon de Pittsburgh explique que les câlins contribuent à stimuler le système immunitaire. Il conclut d’ailleurs son étude en affirmant « un câlin par jour devrait suffire pour traverser l’hiver ! ».

Comment faire un bon câlin ?

Si la câlinothérapie n’est pas un acte médical reconnu, il existe en revanche des professionnels formés à cela. Une séance de câlinothérapie doit toujours se faire dans un cadre sécurisé et le contact physique doit toujours être consenti. La séance débute par une phase de relaxation, puis vient la phase de câlin et se termine par un moment d’échange pour partager son ressenti.

Par ailleurs, des chercheurs ont estimé que l’étreinte doit durer entre cinq et dix secondes pour que les effets soient ressentis. En dessous, le câlin ne remplit pas son rôle de soutien psychologique et de rempart contre le stress et puis, les effets s’estomperaient après dix secondes. Enfin, en 2016, la psychologue Virginia Satir expliquait dans une interview accordée au journal Le Monde : »Nous avons besoin de 4 câlins par jour pour survivre, 8 pour fonctionner, et 12 pour croître« . À combien d’étreintes êtes-vous ?


Sabine BOUCHOUL | Chronique : Jean-Marc SENE

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