• Un homme soupçonné d’avoir alcoolisé sa femme pour la faire violer par d’autres hommes a été mis en examen à Dijon ce samedi.
  • Son épouse, qui a porté plainte contre lui, a répondu aux questions de journalistes de TF1.
  • Elle affirme avoir subi des abus répétés pendant plusieurs mois.

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LE WE 20H

Jeudi 30 juillet à Dijon, un homme pensait se rendre à une soirée libertine chez un couple. Une fois sur place, il a été pris de doutes quant au consentement de la femme et a appelé la police. Le mari a été placé en détention provisoire et mis en examen pour viol avec administration de substances ce samedi. Son épouse, une Cambodgienne de 44 ans, a accepté de répondre anonymement aux questions de nos journalistes.

Après, c’est tout noir, je ne comprends rien. Le lendemain matin, j’ai mal partout

La victime présumée au micro de TF1

Elle raconte que ses souvenirs de la soirée de jeudi sont troubles. Son mari lui aurait d’abord fait boire beaucoup d’alcool . « Je suis très fatiguée, je suis allée dans le lit. Après j’entends ‘clac-clac’, les clés et quelqu’un entrer. Mon mari, il dit : ‘viens ici, viens ici' » nous confie-t-elle. C’est alors qu’il lui aurait imposé un acte sexuel.

Le mari assure qu’elle était consentante, elle dément

Face aux enquêteurs, son époux, présumé innocent, s’est défendu des accusations de viol. « Le mari estimait que ces relations libertines étaient librement consenties par son épouse », indique le parquet de Dijon. Pourtant, quand notre journaliste lui pose la question du consentement, la réponse de la femme est sans ambiguïté : « Non, moi je n’ai jamais été d’accord. » 

Mariée depuis neuf ans à cet homme, elle se dit convaincue qu’il n’en était pas à son coup d’essai ce jeudi. « Ce n’est pas la première fois. Tous les deux ou trois mois, il me fait boire, boire, boire. Après, c’est tout noir, je ne comprends rien. Le lendemain matin, j’ai mal partout », raconte-t-elle. 

Durant ces soirées, il l’aurait aussi forcée à prendre des médicaments. « Les médicaments, il me les met dans la bouche. Après, il me donne de l’eau et il dit ‘bois, bois’. Après je dis ‘non, je ne veux pas’, il dit ‘il faut, bois' », explique la victime présumée.

Contactée, l’avocate du mari n’a pas souhaité s’exprimer.

Isabelle MISSIAEN | Reportage TF1 : Paul GELI et Stéphane IORGOULESCOU

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