• Des « pots de départ » ont été organisés dans 140 villes pour célébrer la chute du gouvernement Bayrou.
  • Des rassemblements suivis modestement, mais qui se veulent un avant-goût du mouvement national prévu le 10 septembre.
  • Le 20H de TF1 s’est rendu à Nantes et à Rouen, pour recueillir les témoignages des participants.

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Budget 2026 : le gouvernement de François Bayrou renversé à l’issue d’un vote de confiance

Abattre le gouvernement sans se laisser abattre, le mot d’ordre à la fois péremptoire et festif a été suivi à la lettre à Rouen, alors que la chute annoncée du gouvernement Bayrou était en train de se concrétiser à l’Assemblée nationale. Comme dans de nombreuses villes, le pot de départ se veut une initiative locale pour « fêter le départ de Bayrou », comme l’indique une dame dans le reportage de TF1 ci-dessus. Chez ces quelque 150 opposants aux affiliations hétéroclites, on veut croire qu’au-delà du sort du Premier ministre, la soirée prépare un grand mouvement contestataire, celui du 10 septembre. 

« Ce n’est que le début »

« La situation dans laquelle on se trouve, d’économie de guerre véritablement, de guerre sociale qui est menée par ce gouvernement, ça ne fait pas sourire », explique une participante. « Bien malin celui qui va trouver. C’est sûr, c’est qu’il va y avoir des millions de gens dans la rue« , prédit un autre. « On va voir ce que ça va donner, mais ce n’est que le début », assure un troisième.

Saluer l’annonce du vote de l’Assemblée nationale, qui a comme prévu refusé à François Bayrou la confiance qu’il lui demandait, c’était l’objectif affiché des 140 événements du même type organisés en France ce lundi soir. La grande question à chaque fois était l’affluence, restée généralement modeste. Pas de raz de marée enregistré à Pau, devant la mairie de François Bayrou, ni à Marseille, ni à Rennes, où l’on a compensé les effectifs modestes par un grand apéritif. 

À Nantes, 200 à 300 personnes s’étaient rassemblées, selon le journal Ouest-France (nouvelle fenêtre). Là encore, la célébration affichée se mêlait à une vraie exaspération. « Je suis très contente qu’on s’en soit débarrassé (…). Je ne suis pas sûre que tout le monde prenne conscience de la violence du plan qui était proposé », se demande une participante au micro de TF1. « On n’a plus vraiment le choix en fait. C’est-à-dire que la situation est tellement critique que si on ne sort pas de chez nous, on va se faire avaler par cette espèce d’énorme machine », affirme une autre. 

Partout, ces rassemblements où étaient visibles certaines bannières politiques, mais sans affiliation officielle, semblent avoir servi de galop d’essai pour la mobilisation du mercredi 10 septembre. Sous le mot d’ordre « Bloquons tout », ce mouvement né sur les réseaux sociaux, suivi par certaines organisations en ordre dispersé, maintient son appel même si le gouvernement contre lequel il protestait initialement est tombé entretemps.

La rédaction de TF1info | Reportage : Olivier SANTICCHI, Didier PIERESCHI

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