L’homme de Vitruve, par Léonard de Vinci

Comment ne pas être émerveillés par notre corps, sa mécanique, sa capacité à se reproduire, sa relation complexe à notre volonté et à notre conscience ? Mais effrayés également quand, semblant nous échapper, il vit sa propre vie, impose ses désirs, ses besoins, ses limites ? Il nous faut apprivoiser sa fragilité, tirer parti de sa force, de son endurance, accepter les métamorphoses imposées par l’âge, les maladies, nos modes de vie…

Doit-on le modifier, le rendre plus attrayant, le faire vivre plus longtemps, ou en accepter les défauts ? Au cœur de nos préoccupations, le corps porte notre vie, la perpétue. Il nous est à la fois familier et étrange : ce compagnon inséparable, comment a-t-il pris forme ?

Un corps né de la terre

C’est la terre qui fournit, dans la plupart des légendes à travers le monde, la matière première du corps humain. Dans la mythologie grecque, les seuls survivants du Déluge, Deucalion et sa femme Pyrrha, doivent jeter derrière eux les os de leur « grande mère », c’est-à-dire les pierres, qui en retombant s’amollissent et prennent forme humaine. De cette origine lithique, les hommes garderont force et endurance.

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