Le gouvernement a annoncé lundi un « plan d’action » pour améliorer le pilotage des finances publiques.
Matignon entend s’appuyer sur la création d’un « comité d’alerte » qui associera le Parlement pour éviter un nouveau dérapage du déficit public.
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Le gouvernement dévoile son « plan d’action » pour améliorer le pilotage des finances publiques. Lors d’une conférence de presse ce lundi, le ministre de l’Économie Eric Lombard a détaillé les solutions retenues par Matignon pour endiguer les dérapages du déficit public. Notamment à l’aide d’un « comité d’alerte« , élaboré main dans la main avec le Parlement.
Concrètement, ce comité va associer les ministres de Bercy aux rapporteurs, notamment les parlementaires des commissions des finances et des affaires sociales. Autour de la table, on retrouvera également des représentants de la Sécurité sociale et le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici. Cette structure se réunira trois fois par an. Elle se penchera à la fois sur les comptes de l’État, mais aussi ceux de la Sécurité sociale et des opérateurs de l’État.
Renforcer le dialogue avec le Parlement
Grâce à ce comité, le gouvernement espère tenir l’objectif d’un déficit à 5,4% du PIB pour 2025, après 6% environ l’an dernier. Plus largement, le gouvernement souhaite renforcer le dialogue avec le Parlement sur le suivi de l’exécution du budget. Un processus déjà entamé lorsqu’il avait consulté les groupes politiques dans le cadre de la difficile élaboration du budget 2025, après la censure du gouvernement Barnier en décembre.
Outre ce comité, l’exécutif envisage une « transparence » renforcée, avec une saisie systématique du Haut conseil des finances publiques et la création d’un « cercle des prévisionnistes« . Ce dernier examinera la pertinence des hypothèses de prévisions macroéconomiques. Sera déployée aussi une « conversation » avec les Français à travers le pays, dont les modalités restent à préciser.
« Nous voulons ouvrir la boîte noire de Bercy pour (…) conforter les conditions du compromis politique« , a indiqué la ministre Amélie de Montchalin, chargée des Comptes publics. Un dernier volet consistera à « améliorer » les outils et méthodes de prévisions, notamment concernant la prévisibilité de l’impôt sur les sociétés et des dépenses des collectivités locales.