- Le président américain a donné « 3 ou 4 jours » au Hamas pour accepter son plan de paix pour Gaza.
- Donald Trump porte désormais à 8 le nombre de guerres auxquelles il prétend avoir mis fin.
- Devant un parterre de haut-gradés militaires, il a de nouveau estimé mériter le prix Nobel de la Paix.
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Le plan de paix de Trump, enfin un tournant dans la guerre à Gaza ?
« Ils vont le donner à un type qui n’a rien fait du tout »
, a déclaré Donald Trump devant le parterre de haut-gradés qu’il avait réunis ce mardi 30 septembre à Quantico (Virginie), près de Washington. Le président américain, qui fait régulièrement allusion à l’obtention du prix Nobel, a assuré ne pas le vouloir pour lui, mais pour les États-Unis. Et « ce serait une grande insulte pour le pays »
, s’il ne l’obtenait pas pour les « huit guerres »
auquel il prétend désormais avoir mis fin, durant les huit premiers mois de son second mandat.
C’est une de plus que ce qu’il annonçait lors de son discours à l’Assemblée générale de l’ONU. Car même s’il ajoute ici ou là des précautions oratoires, il semble déjà considérer comme réglé le conflit à Gaza, pour lequel il a proposé un plan de paix à Benyamin Nétanyahou la veille, et dont il donne « 3 ou 4 jours » au Hamas pour l’accepter.
Trump to generals: « Will you get the Nobel Prize? Absolutely not. They’ll give it to some guy that didn’t do a damn thing … it would be a big insult to country, I will tell you that. I don’t want it, I want the country to get it. We should get it. » pic.twitter.com/mcCgGq67V2 — Aaron Rupar (@atrupar) September 30, 2025
« Si je m’appelais Obama, j’aurais reçu le prix Nobel en dix secondes »
, avait déjà déclaré Donald Trump en octobre 2024, quelques semaines avant l’élection présidentielle. L’ancien président américain avait en effet obtenu le prix Nobel de la Paix en 2009, pour ses « efforts extraordinaires qui ont renforcé la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples »
, à la fin de la première année de son premier mandat.
Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump laisse régulièrement perler sa conviction qu’il « mérite »
cette distinction, comme il l’avait fait en présence de Benyamin Netanyahou en février dernier. Le Premier ministre israélien fait d’ailleurs partie des chefs d’État qui soutiennent cette prétention du président américain, à l’instar du président azerbaïdjanais Ilham Aliyev, ou du gouvernement du Pakistan, et l’ont formellement nominé pour son obtention.
Le comité norvégien du Nobel a régulièrement fait preuve de son indépendance des volontés étatiques, et Donald Trump ne semble pas être le plus qualifié pour satisfaire à leurs critères, parmi les 338 candidats formellement en lice. En août dernier, trois historiens du Nobel avaient dressé la liste de ce qui devrait disqualifier le président américain : son admiration affichée pour Vladimir Poutine, son protectionnisme radical, ses positions sur le désarmement ou la démocratie, sont autant de lignes rouges qui pourraient dissuader les membres du comité du Nobel.