Même si nous passons près d’un tiers de notre vie à dormir, nous sommes nombreux à être victimes de troubles du sommeil.
Endormissement difficile, apnée du sommeil… environ 20% de la population rencontre des problèmes pour dormir.
Selon une récente étude, un des troubles du sommeil serait d’ailleurs le symptôme du développement d’une forme de démence.

Suivez la couverture complète

Sommeil : plongez dans les bras de morphée

Dans une étude publiée par Santé Publique France en mars 2024, près d’un Français sur deux a révélé être victime de troubles du sommeil. Un chiffre qui doit cependant être revu à la baisse à en croire la classification du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV). Selon les chiffres de l’association américaine de psychiatrie, entre 15 et 20% de la population mondiale serait en réalité touchée par des problèmes liés à l’endormissement. Mais si les troubles du sommeil ont des conséquences directes sur la fatigue et le bien-être des patients, ils pourraient avoir des répercussions encore plus graves sur la santé. Comme l’a rapporté le HuffPost, un trouble du sommeil serait en effet le symptôme du développement d’une maladie dégénérative.

Qu’est-ce que le trouble du comportement en sommeil paradoxal ?

Parmi tous les troubles du sommeil, on peut citer le trouble du comportement en sommeil paradoxal (TCSP). Pour rappel, il s’agit d’une pathologie très rare dans laquelle les patients vivent leurs rêves trop intensément, au point de ne plus faire la différence avec la réalité. Certains individus sont même parfois amenés à se battre en pleine nuit. Selon la Cleveland Clinic, le TCSP serait le symptôme du développement d’une forme de démence. « Environ 97% des personnes atteintes d’un TCSP seront atteintes de la maladie de Parkinson, de la démence à corps de Lewy [dont souffrait Catherine Laborde, NDLR] ou d’une atrophie multisystémique dans les 14 ans suivant le diagnostic », ont écrit les chercheurs.

Peut-on soigner le trouble du comportement en sommeil paradoxal ?

Les scientifiques ont fait le lien entre la démence et le TCSP, car ce dernier serait la conséquence du dysfonctionnement du « pont », une partie du tronc cérébral capitale au bon fonctionnement de notre système nerveux. Dans le cadre d’un TCSP, le pont permettrait aux patients de s’endormir sans atonie, sans que les muscles soient relâchés. Une situation qui aurait également été observée chez les victimes de la maladie de Parkinson, de la maladie à corps de Lewy ou encore de l’atrophie multisystématisée (AMS).

Malheureusement, il n’existe pas de traitement universel contre le TCSP. Cependant, une ancienne étude réalisée aux États-Unis en 2014 révèle qu’une thérapie à la mélatonine permettrait de réduire les symptômes de ce trouble du sommeil. Selon les informations d’Oregon Live, un traitement à base de clonazépam et de pramipexole pourrait également être efficace.


Tanguy JAILLANT pour TF1 INFO

Partager
Exit mobile version