• Emmanuel Macron a dénoncé, jeudi 3 juillet, l’inculpation d’espionnage pour le compte Israël à l’encontre de Cécile Kohler et Jacques Paris détenus depuis plus de trois ans par Téhéran.
  • Évoquant une « provocation à l’égard de la France » et une « offense », le chef de l’État a menacé le régime iranien de « mesures de rétorsion ».

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Israël-Iran, la fin de la « guerre de 12 jours » ?

« La réponse ne se fera pas attendre. » En marge d’un déplacement à Roquefort, dans l’Aveyron, jeudi 3 juillet, Emmanuel Macron a réagi à l’inculpation d’espionnage pour Israël à l’encontre de Cécile Kholer et Jacques Paris, détenus depuis plus de trois ans en Iran.

Le président de la République a menacé la République islamique de « mesures de rétorsion », dont il n’a toutefois pas précisé la nature, en cas de maintien de l’inculpation, qu’il a qualifiée de « provocation à l’égard de la France », d’« offense » et de « choix inacceptable d’agressivité ». « Je pourrais dire simplement que c’est fantaisiste si ce n’était pas criminel ». Il a d’ailleurs dit son intention d’en discuter prochainement avec son homologue iranien Massoud Pezeshkian.

Plus tôt, le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, avait rappelé l’existence d’un levier que Paris pouvait activer. « Nous l’avons toujours dit à nos interlocuteurs du régime iranien : la question de décisions éventuelles sur des sanctions sera conditionnée au règlement de ce problème, de ce différend majeur », a dit le patron du Quai d’Orsay. 

Vers l’activation d’un « snapback » ?

Face à la politique iranienne d’enrichissement d’uranium, les pays occidentaux menacent régulièrement Téhéran d’un « snapback » (nouvelle fenêtre), mécanisme qui permet de réimposer des sanctions internationales, allégées dans le cadre d’un accord conclu en 2015. Selon la résolution 2231 (nouvelle fenêtre) du Conseil de sécurité, tout « État participant » à l’accord peut déclencher ce mécanisme s’il juge qu’il y a un cas de « non-respect notable d’engagements d’un autre participant ».

Dans les 30 jours suivants, le Conseil de sécurité doit se prononcer par vote sur un projet de résolution visant à confirmer la levée des sanctions : si l’État plaignant veut au contraire les rétablir, il peut opposer son veto à cette résolution, rendant le « snapback » automatique. Une option remise sur la table par Paris au lendemain de la décision iranienne de suspendre sa coopération avec l’AIEA (nouvelle fenêtre).

Invité sur BFMTV, François Bayrou a, lui, dénoncé « une folie », alors que Cécile Kohler et Jacques Paris risquent la peine de mort. « Vous vous en rendez compte de la folie de tout ça ! Ce sont des syndicalistes enseignants qui sont en voyage en Iran et qui sont émus par le sort de ceux qui manifestent pour les femmes », a pesté le Premier ministre. « Et on les accuse d’espionnage pour Israël. Ça n’a aucun sens. »

Y.R. avec AFP

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