- Omar Sy revient dans une nouvelle comédie, « French Lover », et y incarne une célébrité qui tombe amoureuse d’une femme « ordinaire ».
- Fier, parfois malheureux ou parano… L’acteur au succès international s’identifie à son personnage.
- Face à Audrey Crespo-Mara dans « Sept à Huit », il évoque son déménagement aux États-Unis, et ses prises de position qui provoquent parfois des crispations en France.
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Sept à huit
En plein tournage à Paris de la saison 4 de Lupin
, Omar Sy a pris le temps de répondre aux questions d’Audrey Crespo-Mara, avec son éternel sourire et son regard direct. Après le succès phénoménal d’Intouchables, qui lui a valu le César du meilleur acteur, Omar Sy est parti s’installer à Los Angeles en 2012. « Ce que je suis allé chercher là-bas, c’est l’espace pour être le père que je pouvais être »
, explique-t-il au cours de l’entretien qu’on peut retrouver ci-dessus.
À l’époque, il refuse que son petit garçon, Tidiane, grandisse dans l’ombre de sa célébrité. Partir aux États-Unis a donc permis à son fils qu’il « retrouve son prénom et la liberté de pousser comme il voulait »
, souligne l’acteur. Et Tidiane n’est pas seul, puisque Omar Sy et son épouse sont les parents de cinq enfants.
Je reste qui je suis avec ce que je pense
Je reste qui je suis avec ce que je pense
Omar Sy, acteur
Sérénité outre-Atlantique pour sa vie de famille, mais qu’en est-il des tensions politiques qui déchirent l’Amérique, notamment sous la présidence de Donald Trump ? « Je subis beaucoup plus de racisme en France qu’aux États-Unis »
, répond Omar Sy. Ses prises de position contre la montée de l’extrême droite, son engagement fort au moment de la mort de George Floyd aux États-Unis, ou d’Adama Traoré en France, lui ont valu des critiques acerbes. Pour l’artiste, ces réactions sont « une bonne sonde »
de l’état du pays sur les questions raciales. « On voit que, malheureusement, c’est toujours un peu sensible. Mais ce n’est pas un problème pour moi. Je reste qui je suis avec ce que je pense »,
sourit l’acteur.
Le « luxe » de pouvoir voyager et d’avoir un passeport
À l’évocation d’une fausse information diffusée cet été par le magazine identitaire Valeurs actuelles
, qui affirmait qu’il avait eu une altercation violente avec des agents dans un train, Omar Sy est clair. « Ça ne m’affecte pas personnellement, ça n’a pas d’incidence sur ma vie (..) Ces gens qui sont crispés, c’est eux qui ont un problème, ma vie va bien »
, assène-t-il. La SNCF a elle-même démenti tout incident, par un communiqué qu’Omar Sy s’est contenté de relayer à l’époque. Pour l’acteur, le climat en France est « un peu tendu »
et les crispations « de plus en plus nombreuses, mais surtout de plus en plus fortes ».
Quoi qu’il en soit, l’acteur de 47 ans a connu une enfance joyeuse à Trappes, né d’une mère mauritanienne et d’un père sénégalais. Et il le reconnaît, comme ses ancêtres peuls, il est resté un « nomade »
,
entre États-Unis, France, et voyages professionnels. « C’est un luxe, quand on voit l’état du monde, avec certaines personnes qui ne peuvent pas voyager ou qui le font au prix de leur vie, c’est un grand luxe de pouvoir voyager et d’avoir un passeport »
, estime Omar Sy avec émotion.
French Lover
Celui qui est devenu le nouveau copropriétaire du club ParisBasketball en juin dernier est aujourd’hui à l’affiche de French Lover
, une comédie romantique diffusée sur Netflix avec la participation de TF1. Il y incarne un acteur mondialement connu, qui tombe amoureux d’une femme ordinaire, interprétée par Sara Giraudeau. Et, sur certains points, Omar Sy se reconnaît dans ce personnage. « Fier, évidemment, malheureux, ça arrive »
, et « parano »
car, dans son métier d’acteur, « trouver la vérité, la sincérité, ce n’est pas toujours évident ».
C’est en tout cas auprès de sa femme, Hélène, qu’il a trouvé l’amour depuis 28 ans. « J’avais 19 ans quand j’ai rencontré Hélène »,
raconte-t-il à la caméra. « Quand je l’ai vue… Je savais que c’était elle »
, confie-t-il. Le couple et leurs cinq enfants, maintenant adultes, ont su trouver un équilibre, et, tout au long de ce chemin, Hélène a été pour son mari, « un phare qui éclaire dans la nuit »
, raconte Omar Sy. Dans le regard des siens, l’acteur trouve l’authenticité qui lui permet de se questionner. « J’ai envie de progresser : être quelqu’un de mieux en mieux, devenir une bonne personne »
, avoue-t-il dans un sourire, « bien dormir le soir tout simplement, avoir une âme légère. »
