A La Réunion, 30 % des espèces végétales indigènes étaient en danger en 2010. En 2023, cette proportion était montée à 41 %, selon la liste rouge des 962 espèces recensées de la flore réunionnaise mise à jour ar le comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et le centre d’expertise et de données PatriNat. Dans une île tropicale, riche de forêts primaires, de remparts naturels et de ravines, la première menace reste la pression exercée par les espèces exotiques envahissantes introduites dans l’île par l’homme et disséminées par les animaux, le vent et les eaux de ruissellement. En plus des 436 espèces classées comme « menacées » ou « quasi menacées », 41 ont déjà disparu. La situation est encore plus alarmante pour les orchidées : plus de la moitié (54 %) sont en danger sur les 156 espèces évaluées.

Cet état de fait, qui s’aggrave aussi à mesure que la connaissance de la forêt et des espèces rares progresse, inquiète d’autant plus que La Réunion compte, avec Madagascar et les autres îles du sud-ouest de l’océan Indien, parmi les 34 « points chauds » de la biodiversité dans le monde.

Outre la pression des espèces exotiques, l’urbanisation de l’île, principalement sur le littoral, et le développement de l’agriculture figurent parmi les principales causes de la dégradation et la destruction des habitats naturels, et le recul de la flore locale. Tout comme la disparition de certaines espèces animales – oiseaux, tortues terrestres ou chauve-souris –, qui assuraient la dispersion des semences et la pollinisation des fleurs.

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