Les fonds dits « de performance absolue » creusent leur sillon. Selon Morningstar, les encours de cette catégorie de placements sont passés de 213 milliards d’euros fin décembre 2022 à 233 milliards fin août. Mis en avant dans les périodes d’incertitude des marchés et de forte volatilité, ces fonds sont proposés dans des contrats d’assurance-vie et des plans d’épargne retraite, et figurent aussi dans les comptes-titres. On parvient à les repérer par leur dénomination spécifique comprenant des termes anglais récurrents tels qu’« absolute return », « total return » ou encore « market neutral ».

« Via une gestion active, dynamique et flexible, leur but vise la délivrance d’une performance positive régulière, quelles que soient l’évolution et les configurations des marchés », affirme Nathalie Rodrigues, directrice commerciale Banque et multigestion de Fidelity International. Ils se différencient donc notamment des fonds indiciels cotés en continu (ETF), eux aussi très en vogue, qui ont pour vocation de répliquer un indice, et aussi des fonds classiques, qui ont pour objectif de battre un indice de référence.

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Le gérant à la barre d’un fonds à performance absolue dispose de tous les leviers pour faire évoluer, à tout moment, la composition du portefeuille, quitte à radicalement changer de stratégie. Cette gestion tactique s’annoncerait comme une parade efficace pour s’immuniser contre les risques des marchés.

Fin septembre, La Financière de l’échiquier a lancé Echiquier Absolute Return Credit. « Très diversifié, avec au moins 150 titres en portefeuille, ce véhicule à la gestion opportuniste, active et flexible présente une faible volatilité, et il couvre l’ensemble du spectre obligataire », précise Alexandra Préaux, directrice d’Echiquier Gestion privée.

Frais de gestion salés

De son côté, Lazard Frères Gestion a créé, en 2021, quatre fonds qui jouent, par exemple, sur les obligations vertes et les dettes de maturité courte. « La période de taux bas a laissé place à une période de taux plus élevés, marquée par des pics de volatilité. Cette situation étant vouée à perdurer, cela donne de l’intérêt à cette approche, qui peut justement tirer parti de cette volatilité en faisant varier ses moteurs de performances avec une grande flexibilité », plaide Eléonore Bunel, directrice de la gestion des taux chez Lazard Frères Gestion.

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