- Les États-Unis ont mis en place dès 2018 un régime de sanctions sévères contre l’Iran.
- Parmi les sanctions : un embargo sur le pétrole, sur les matières premières, ainsi qu’un embargo militaire.
Suivez la couverture complète
Les Matins LCI – Week-end
Avant l’embrasement du conflit entre Israël et l’Iran jeudi 12 juin, les États-Unis menaient des négociations avec l’Iran pour parvenir à un accord sur le programme nucléaire de Téhéran. Mais selon le président du Parlement iranien, la proposition américaine la plus récente n’incluait pas la levée des sanctions économies infligées au pays, rapporte Sud-Ouest
.
En 2018, lors du premier mandat de Donald Trump, les États-Unis se sont retirés d’un accord international restreignant le programme nucléaire iranien en échange d’un allègement des sanctions. En réaction, l’Iran est revenu sur ses engagements en poursuivant son programme nucléaire au-delà des limites de l’accord.
Depuis, les États-Unis infligent une série de sanctions, considérées comme parmi les plus sévères jamais imposées à un pays. Il est notamment impossible, sous peine de représailles économiques américaines, d’acheter, vendre ou transporter du pétrole iranien. En mars dernier, le pays américain a par exemple sanctionné une raffinerie indépendante chinoise, accusée de transformer illégalement du pétrole iranien.
D’autres sanctions imposent également un embargo sur les matières premières, l’automobile, l’aéronautique, l’industrie manufacturière. Les États-Unis ont mis en place un embargo militaire et veulent étouffer le système bancaire de l’Iran. Il est notamment impossible d’échanger le rial iranien contre du dollar. Conséquence : la monnaie locale s’est effondrée, et l’inflation a bondi de 30%.
Le pays a tout de même résisté tant bien que mal, puisque 80% de l’Iran est autosuffisant. Le pétrole et le gaz restent des sources de revenus considérables : le pays produit 3 millions de barils par jour. La Chine est son premier client, avec 90% des exportations vendues dans ce pays d’Asie. C’est donc en quelque sorte la Chine qui permet à l’Iran de tenir. Les frappes israéliennes sur des dépôts de pétrole dimanche 15 juin au matin mettent en péril l’économie iranienne.