À la suite des Jeux olympiques de Paris 2024, le nombre de licences sportives prises à la rentrée 2024 était en hausse d’environ 5%.
Une augmentation particulièrement marquée pour les sports où des médailles ont été remportées.
Les licences de badminton ou encore de tennis de table ont été particulièrement demandées.

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Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024

Les Jeux olympiques de Paris auront inspiré. Dans une étude réalisée auprès des 45 principales fédérations sportives, l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP) a constaté que le nombre de licences sportives annuelles délivrées lors de la rentrée 2024 était en hausse par rapport à l’année précédente. À partir d’estimations encore provisoires, l’INJEP a ainsi indiqué que l’augmentation était d’environ 5%, et descendait à 4% si l’on ne comptait que les sports représentés aux JO de Paris 2024.

« Cette hausse modérée à la suite des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris apparaît cependant supérieure à celle observée lors des précédentes olympiades », s’est félicité l’administration dans son étude.

Faire perdurer l’engouement

Cette augmentation globale cache néanmoins de nombreuses disparités selon les sports. Parmi ceux qui ont le plus bénéficié de la visibilité olympique et du succès des Français lors de cette compétition, se trouvent le tennis de table, porté par les performances des frères Lebrun, ou encore le badminton, qui a engrangé deux titres paralympiques grâce à Lucas Mazur et Charles Noakes. Ces fédérations titrées, qui enregistrent respectivement une hausse de 23 % et de 19 % en 2024 par rapport à la rentrée précédente, sont présentées comme « les principales bénéficiaires des Jeux ».

Des retombées notables ont également été constatées dans d’autres fédérations de taille modeste. Une hausse de 19% des licences a été enregistrée par la FF d’escrime, 15% chez la FF de tir à l’arc ou encore de 13% pour la FF de Taekwondo. La FF de triathlon ou encore la FF de cyclisme semblent aussi orientées à la hausse. La médaille d’or de Cassandre Beaugrand en triathlon, celle de Pauline Ferrand-Prévot dans la catégorie VTT cross-country ou encore le triplé tricolore en BMX pourraient avoir joué. « L’enjeu pour ces fédérations sera de faire perdurer cet engouement », souligne l’étude.

Des retombées ont par ailleurs été observées du côté de la FF handisport. À noter aussi que de nombreuses femmes et de nombreux seniors ont décidé de s’inscrire à un sport à la rentrée. Parallèlement, les fédérations sportives ayant le plus de licenciés, telles que celles de football, de tennis, d’équitation, de basket et de rugby, sont traditionnellement peu sensibles à l’impact des Jeux. Ce qui se vérifie encore cette année.

Les titres olympiques ne systématisent néanmoins pas les retombées en termes de licences. « Malgré les quatre titres olympiques de Léon Marchand, la FF de natation verrait une quasi-stagnation des prises de licences annuelles », note ainsi l’INJEP dans son étude. L’administration suggère que cela est dû à la « saturation des piscines, susceptible de limiter la capacité d’absorption des clubs ». Après la performance des sportifs, l’accompagnement des clubs semble nécessaire pour faire perdurer l’engouement.


Aurélie LOEK

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